Le vent, l'orage …
Le vent souffle sur ma fenêtre,
Il fait battre les volets,
J'ai peur du bruit, j'ai peur de tout,
Je crois que le vent me rendra fou.
Une pluie torrentielle l'accompagne,
C'est la tempête, assurément,
Combien de jours pour que cela cesse ?
Je n'en peux plus, j'ai mal aux os.
Pourtant au fond de moi une joie sauvage s'élève,
Fait corps avec ce déchaînement
de la nature, et de sa rage,
Qui balaye tout sur son passage.
J'aime tant l'orage,
Ses grondements et ses lumières,
Je deviens moi aussi sauvage,
Et je m'emplie de l'odeur d'après son passage.
On dirait que le jardin se ranime,
Chaque fleur exhale sa senteur,
Et les herbes aromatiques,
La menthe, enivrent le promeneur.
Un orage violent
C'est comme un grand lavage,
Et même s'il fait parfois des ravages,
La nature s'en trouve transfigurée.