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(Anthologie permanente), Miron Bialoszewski, traductions inédites de Jean-René Lassalle


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Posté 09 mars 2020 - 09:51

 

Voir la présentation du poète par Jean-René Lassalle


6a00d8345238fe69e20240a4f014e0200d-100wiEminences grises de lâextase

Comme je me réjouis
   que tu sois ciel et kaléidoscope
   que tu recèles autant dâétoiles artificielles
   que tu brilles ainsi en ostensoir de lumière
      quand je soulève le vide
      de ton hémisphère
      autour des yeux
      à lâintérieur de lâair.
Comme tu es peu maniérée dans ta splendeur,
passoire métallique.

Le poêle aussi est beau :
il a ses jointures et carreaux
il peut être décoloré
      argenté
      grisé â ensommeillé
quand en particulier
il mixe les éclairs
ou quand il décline
et avec lâentier rythme de ses inexactitudes
dans les cloches fondues
      du fond de la blancheur
se décompose en les éléments
de monumentales parures.

Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec lâaide de lâédition allemande de Dagmara Kraus.


Szare eminencje zachwytu

Jakże siÄ cieszÄ,
   że jesteÅ niebem i kalejdoskopem,
   że masz tyle sztucznych gwiazd,
   że tak Åwiecisz w monstrancji jasnoÅci,
      gdy podnieÅÄ twoje wydrÄżone
      póÅ-globu
      dokoÅa oczu,
      pod powietrze.
JakżeŠnieprzecedzona w bogactwie,
Åyżko durszlakowa!

Piec też jest piÄkny:
ma kafle i szpary,
może byÄ siwy,
      srebrny,
      szary â aż sennyâ¦
a szczególnie kiedy
tasuje bÅyski
albo gdy zachodzi
i caÅym rytmem swych niedoskonaÅoÅci
w dzwonach palonych
      polanych biaÅo
wpÅywa w żywioÅy
obleczeÅ monumentalnych.


Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956.

*

la mort

trivialise tellement
déverrouille sa dégoise
nimportequoise le corps
et si lâon pouvait savoir
quâil gît
on arriverait à voir
            pas dès le début
lamort lamort
il y en a tant dâelle
quâon perd le goût
de lâorgueil à mourir

Source : Miron Bialoszewski : Ostatnie wiersze , 1988. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec lâaide de lâédition allemande de Dagmara Kraus.


ÅmierÄ

tak uzwyczajnia
otwiera japÄ
ubyleca ciaÅo
i gdyby siÄ wiedziaÅo
że leży
toby siÄ widziaÅo
nie od razu
ÅmierÄ ÅmierÄ
tyle jej
że odechciewa siÄ
pychy umierania

Source : Miron Bialoszewski : Ostatnie wiersze , 1988.

*

mironagonie

humain miron martyr martyrise

sa manie des mots incap

hébété dâespri

meh

Source : Miron Bialoszewski : Wir Seesterne, édition allemande bilingue de Dagmara Kraus, 2012. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec lâoriginal et différentes traductions.


mironczarnia

mÄczy siÄ czÅowiek miron mÄczy

znów jest zeÅ sÅów niepotraf

niepewny cozrobieÅ

yeÅ


Source : Miron Bialoszewski : Wir Seesterne, édition allemande bilingue de Dagmara Kraus, 2012

*

Autoportrait ressenti

Ils me regardent
donc jâai sans doute un visage.

Parmi tous les visages connus
câest le mien dont je me souviens le moins.

Fréquemment mes mains
vivent en absolue séparation.
Peut-être je ne devrais pas les considérer miennes ?

- - - 

Où sont mes confins ?

- - - 

Finalement je suis envahi
par du mouvement ou une demi-vie.

Cependant toujours
quelque chose rampe en moi
avec complétude, incomplétude,
étant pour moi une existence.

Je transporte avec moi
un peu de mon propre
lieu.

Quand je le perdrai
cela signifiera que je nâexiste pas.

- - -  

Je ne suis pas
donc je doute pas.

Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec lâaide de lâédition allemande de Dagmara Kraus.


Autoportret odczuwalny

PatrzÄ na mnie,
wiÄc pewnie mam twarz.

Ze wszystkich znajomych twarzy
najmniej pamiÄtam wÅasnÄ.

Nieraz mi rÄce
żyjÄ zupeÅnie osobno.
Może ich wtedy nie doliczaÄ do siebie?

- - -

Gdzie sÄ moje granice?

- - -

PoroÅniÄty przecież jestem
ruchem albo póÅżyciem.

Zawsze jednak
peÅza we mnie
peÅne czy też niepeÅne,
ale istnienie.

NoszÄ sobÄ
jakieÅ swoje wÅasne
miejsce.

Kiedy je stracÄ,
to znaczy, że mnie nie ma.

- - -

Nie ma mnie,
wiÄc nie wÄtpiÄ.

Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956.


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