Les italiens sont fous, je ne les aime pas
Il braillent et gesticulent vantant leur beau pays
Comme si tous les dieux chez eux faisaient le gras
Délaissant nos contrées livrées à l'anémie
Ceci, c'était hier. Nous sommes aujourd'hui
Face à ce « corona » frères dans la misère
Cette Europe vantée par des gens érudits
Révèle son image comme vieille épicière
Qui compte bien ses sous oubliant le commun
La maladie se fout de « Wall Street », des frontières
Et profite de tous les moments opportuns
Qu'importe qu'ils soient noirs, ouvriers ou rombières
Mais ce qui me sidère en bon européen
De voir tous les pays qui se disaient unis
Face à quelques soucis d'un virus aérien
Se calfeutrent les pleutres et prennent leur fusil
On oublie l'amitié et l'on sauve les nôtres
Tu peux mourir tant pis car je sauve les miens
Tu as besoin de quoi, je le prends, je te l'ôte
Qui sait si l'inutile je n'en aurai pas besoin
Pour gagner quelques heures d'un péril imminent
Nous ne sommes plus frères de tous ces transalpins
Ce sont des étrangers, êtres contaminants
Désolé je vous quitte, je me sens italien