À la recherche d’une moitié, j’errais à outrance
Je planais d’amour, heureux d’apparence
Les signes se mêlaient et dans mon ignorance
Une voix me striait, éveillant ma conscience
J’observais la nature, belle par son essence
Et la vie reprenait, sa forme d’importance
Hésitant de donner sa chance à la chance
Sans craindre que ma tête coince sous la potence
De nouveau mon esprit reprenait la cadence
Forgeait sa carapace pour une nouvelle partance
Les rêveries aiguisaient, un nouveau fer de lance
L’hymne à l’amour m’enivrait sur une danse
La voix de la raison m’a soulevé par une anse
Celle de la patience qui impose la prudence
Pour que germe enfin le fruit de ma semence
Cette fougue de rependre l’âme et ma démence
Faire part de mes craintes avait une conséquence
Que jaillisse le feu d’une vive intolérance
Étais-je de nouveau imprégné d’influence ?
La peur et le doute, mes sombres accoutumances
Je portais ce trophée, avec une telle aisance
Je perdais vraiment le poids de sa présence
À l’amour je trinquais, tirant ma révérence
La joie de l’amour, c’est une vraie renaissance
Ce coup rend aveugle et, en perdant ce sens
Les critiques des autres devinent de l’insolence
L’arc à la main, guettant avec méfiance
La mesquine atteinte, blasphémant sa prestance
Une flèche dans le cœur a bien une résonance
L’oubli est le secret de sa grande résistance
Laissez aux tourtereaux la joie de la jouissance
Une vie sans amour est une vie sans croyance.
Ardavan Tabatabaï