Une nonaparolie
*
Heptatransfusion
si blanches
les pierres
de la traverse pétilleuse
ma mélancolie les baigne
ce n'est cependant pas en noir biliaire
qu'elles sont teintes
je vois que l'arc-en-ciel s'est fait porter pâle
*
Dilemme
La lumière
Et son reflet
Scinder ou
Partage ?
*
Intima
Safran pluriel du couchant
Sur la façade de l'église
Ombres des feuillées
Autour de la rosace
Allumée
Dans le jardin de mon recueillement
Et cela
Qui s'éteint alors
Et cela
Qui s'évanouit
Se veut
Si loin déjà du florilège du tréfonds
*
Après la pluie
La ville est une quiétude. L'instant a versé tous les bruits et toutes les motilités dans les corolles parme des tulipes emperlées. Sur le nouveau ciel l'embellie nacre la nouvelle soif.
*
Joindre
Depuis que j'ai ôté la poussière qui osait farder ton portrait
mes doigts vont se disséminant
ne sachant plus qu'effleurer une présence hors de souffle
*
Chimère familiale
Et comme un flambeau d'épaules
Qui ne s'éteindraient point
Porter haut son enfant
Dont les cheveux s'ensoleillent
*
Inaccès
Promenade dans les montagnes de Zhoushan
Tout semble recouvert
D'une toile
À la fois transparente
Et indéchirable
Et par les térébrantes pensées
Que je t'adresse
Mon corps
Est ce frôlement continu
Du réel
*
La solitude
un oiseau planant
parallèle au fil
vocalisation durante du voeu
que soit noirtissé peu à peu
un semblable
*
Ravissements
deux
trois arcs
de vermeil
ont fulgoré
dans la roue
à l'entour
les corolles
épanouissent la vêprée du regret
*
Loup-de-lune
LIU Bizheng

Une nonaparolie
Débuté par En hoir de Loup-de-lune, mai 12 2020 11:08
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