Industrie nocturne,
La nuit est tombée,
Les guirlandes de lampadaires,
Tracent le plan de la ville.
Du haut de ma fenêtre,
J'aperçois cette masse sombre de silos, couronnés de rubis.
Un ronronnement me parvient des ventilateurs lointains.
Des phares balayent la rue,
Tout un monde d'ombres s'agite.
Le vent allumant ou éteignant les lampadaires derrière les arbres.
Tapit dans l'ombre, quelques chats en profitent,
Pour intimider les intrus, d'un miaulement déchirant.
Au loin des motards, prennent possession de la rue,
Dans des ronflements de circuit.
Dans ce ciel pâle,
Des pointillés oranges marquent les lignes à haute-tentions.
Quelques balises rouges préviennent les avions,
Seuls le longs courriers scintillent au milieu des étoiles.
Des étoiles qui ont du mal à percer cette nué permanente.
Je tire le rideau,
Et je laisse ce monde de travail,
Pour rêver sur mon oreiller.
LM 6/04/2002