Il y a longtemps, encore bien innocent,
À qui, disait-on, avait été révélée
La plus éternelle des hautes vérités
Il sembla puiser profonde concentration
Puis me répondit, après longue inspiration :
"Si tu comprends, les choses sont comme elles sont"
Que je tentai de décrypter, hélas en vain
J'en vins à me demander pendant quelque temps
Si le grand maître n'était pas qu'un charlatan
Dans sa grotte pour lui tirer les vers du nez
J'avouai, de ses paroles, n'avoir rien compris
Alors, souriant de toutes ses dents, il me dit :
Sur aucun chemin car, si tu ne comprends pas
Eh bien alors, les choses sont comme elles sont
Et, de moi, tu n'auras besoin d'autre leçon"
Dans deux ou trois océans de perplexité
Je crois qu'en ces paroles nimbées de mystère
Je commence à voir clair mais, dans le cas contraire
Il ne sert à rien de me faire du mouron
Car les choses n'en sont pas moins comme elles sont
"Si tu comprends, les choses sont comme elles sont
Si tu ne comprends pas, les choses sont comme elles sont"