Découvrir un peu
Apprendre beaucoup oui mais non
Déconstruire
Jusqu'à ne plus savoir où être
Jusqu'à tout oublier
Le train passe
Et les quartiles dépasseront
Seront plus tard les maisons
Reconstruites
Entre les mains
Des mathématiciens foireux
Non ne rien prendre
Ne rien découper tisser manger
Arracher à pleines dents les briques
Qui séparent les mi des fa
Déconstruire avec autant de passion et de rage
Jusqu'à la moindre hirondelle
Jusqu'aux bouts des gratte-ciel
Et un peu que cela dérange
Ça démange
Ça déménage
C'est cosmophage
Cette éminence
Poivrée, le blanc et le noir
Tout mélanger
Tout défaire
Tout déconstruire
Mes poivriers
Improviser mes assaisonnements
Découper profondément le lard deçu
Qui purule dans mes bras
Mes côtes, mon ventre et mes habitudes
C'est moi-même quand j'infinise
Car pour déconstruire
On se déconstruit
Partir
Partir loin
C'est déconstruire
Mais tiens
Un steak tartare
Tiens
Une histoire d'amour
Et tout recommence
On s'enferme
Entre des murs en sable mouvant
Entre deux trottoirs
On perd son temps.
Poème construit
Débuté par gab, août 06 2020 05:26
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 06 août 2020 - 05:26
- M. de Saint-Michel, caillou caillasse, patricia moles et 1 autre aiment ceci
#2
Posté 06 août 2020 - 11:53
Le Derrida, ça déride !
#3
Posté 06 août 2020 - 11:55
Intéressant, ce poème construit autour d'une deconstruction.
Mais la nature ayant horreur du vide, tout recommence, sous une autre forme.
Et les murs de sable mouvant ont l'avantage d'être plus souples que ceux de brique... 😊
Mais la nature ayant horreur du vide, tout recommence, sous une autre forme.
Et les murs de sable mouvant ont l'avantage d'être plus souples que ceux de brique... 😊