Aveu filigrane
je pianote
et brode en fils de couleur
mes arabesques en solo
pauvre dentelle de croque-note
que je martèle crescendo
Je voudrais que ma plume
tendre sarbacane
souffle mes voeux dans le vent
et que volent jusqu’à toi en écume
gracieuses courtisanes
ces aigrettes de printemps
Je voudrais être ta fée Morgane
qui porte en toi la sourdine
peut-être même
ta Catwoman
et que sous ton toit s’enracine
mon aveu en filigrane
Je t’imaginerais alors
dans le silence qui résonne
de cascades d’arpèges
au creux de la nuit
qui protège
jouir d’ un instant de répit