On observe avec une froide indifférence
On observe avec une froide indifférence
Les massacres programmés des innocents
Sans oser interrompre le profond silence
Ou affronter les monstres rugissants
Sans afficher le sourire de la trahison
Pour plaire aux tueurs ou se courber
Devant la tombe profanée de la raison
En applaudissant le racisme exacerbé ;
Consolons tous les enfants orphelins
Par des regards caressants qui les laissent
Espérer et croire en l’avenir lointain
Sans se déshonorer par l’infâme bassesse
Ou restaurer l’empire de l’ignorance
En renonçant à la liberté d’agir
Pour sombrer dans la désespérance
Et perdre la possibilité de réagir
À temps comme des êtres humains
Conscients de la nécessité de dire non
Aux crimes des seigneurs hautains
Qui s’éclairent par la lumière des canons
Et s’enivrent de l’odeur des cadavres
Enveloppés dans le voile sombre
D’une humanité prise du délire de fièvre
Que provoque le bruit des sabres.
Dad Allaoua
