Aller au contenu

Photo

(Feuilleton) La Main courante, 8, Anne Malaprade


  • Veuillez vous connecter pour répondre
Aucune réponse à ce sujet

#1 tim

tim

    Administrateur

  • Administrateur principal
  • PipPipPipPip
  • 5 689 messages

Posté 17 août 2020 - 02:25

<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><strong><br />LA MAIN COURANTE</strong><strong><br />(Invitation à un projet collectif)<br /></strong><br /></span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><em>Je nâai pas bien en main lâaptitude à écrire. Elle va et vient comme un spectre.</em><br />Franz Kafka -<em>Journal  </em><br /><br /></span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"> <a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typ...98f35200d-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="EÌcrire CRJ 2" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e20264e2e98f35200d img-responsive" src="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e20264e2e98f35200d-250wi" style="width: 250px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="EÌcrire CRJ 2" /></a>On sait quâécrire est pour nombre dâécrivains un exercice de remémoration quâon pratique en solitaire et à huis-clos. Un exercice pour lequel nul témoin nâest envisageable. Et si lâon sâinterroge que trop souvent sur le <em>pourquoi</em> et <em>en vue de quo</em>i on se met à écrire, on évite toutefois de poser la question du <em>comment, </em>jugée peu digne dâintérêt. Comment sây prendre pour parvenir à écrire ? Comment cet acte, qui se pratique à main nue et dont George Bataille va jusquâà dire quâil est dâemblée sacrificiel, trouve-t-il à <em>se faire, </em>et parfois au détriment de lâentente que nous supposons en avoir. Ne passe-t-il pas déjà clandestinement de main en main, comme le laissaient entendre les éditions de <em>La Main courante.</em> En souvenir de son éditeur, Pierre Courtaud, qui était aussi un écrivain polygraphe, féru de taoïsme, et grand fervent de Gertrude Stein, lâidée mâest venue de proposer sur <em>Poezibao </em>un chantier collectif au fort duquel chaque intervenant serait convié à faire état de lâacte dâécrire tel quâil lui est donné à vivre. Un acte qui semble toujours à portée de main, alors quâil peut à tout moment vous faire faux bond, sâavérer à double tranchant, ou vous égarer dans votre propre labyrinthe mental. Un acte à haut risque, funeste pour certains, salvateur pour dâautres. Et sur lequel il y aurait lieu de sâinterroger en clinicien pour noter quelles sont les circonstances propices à sa survenue ? Quels sont les troubles physiologiques quâil est en mesure de générer dans le corps de qui écrit ? Quels sont les transferts de pensée et les réminiscences quâil suscite ? De quelle nature est lâétat de crise identitaire, voire de dérèglement neuronal quâinstaure sa pratique ? Sans oublier la sorte de menace quâun tel acte tente souvent de conjurer, tout en lâinvoquant à distance et par maints détours ? Voilà, à titre indicatif, une suite de questions qui me viennent en guise de préliminaires pour inaugurer ce projet collectif autour de lâacte dâécrire, et sur lequel plane au dire de Kafka une foncière incertitude. Kafka dont on sait quâil était sujet à des insomnies, et qui lâamenaient parfois à écrire en état de rêve éveillé, et ce dans lâexacte prolongement de ses nerfs. À broyer du noir sur fond de nuit blanche.<br /><br /><strong>Siegfried Plümper-Hüttenbrink<br /></strong><br /><span style="font-size: 10pt;">Ps - Je tiens à remercier pour leur contribution ceux et celles qui se sont laissé embarquer dans ce projet et y ont donné suite par leur propre questionnement.</span><br /><br />NDLR : Siegfried Plümper-Hüttenbrink est à lâorigine de cette nouvelle série publiée dans <em>Poezibao</em>, qui rassemblera une grande quinzaine de contributions, textuelles ou graphiques. Il en a construit le projet et sollicité les intervenants. <br /><br />Aujourdâhui <strong>huitième contribution à ce projet, celle d'Anne Malaprade</strong>. Pour en respecter la mise en page, en faciliter lâenregistrement ou lâimpression, elle est proposée ici au format PDF <span class="asset asset-generic at-xid-6a00d8345238fe69e2026be409501e200d img-responsive"><a href="https://poezibao.typepad.com/files/feuilleton-7-anne-malaprade.pdf" rel="noopener" target="_blank">à ouvrir d'un simple clic sur ce lien.</a></span><br /><br />Image : « Écrire », dessin numérique de Claude Royet-Journoud. <br /><br /><br /><br /><br /></span></p><img src="http://feeds.feedburner.com/~r/typepad/KEpI/~4/2XS9wqdyqL4" height="1" width="1" alt=""/>

Voir l'article complet