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une belle leçon de marketing poétique


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43 réponses à ce sujet

#1 denis_h

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Posté 07 octobre 2020 - 09:23

ou comment vendre de la soupe le plus vite possible à un maximum de gogos :

 

https://issuu.com/ed...t._iconopop-ppp

 

bref, la poésie du futur.



#2 Hattie

Hattie

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Posté 07 octobre 2020 - 03:33

Je ne comprends pas la critique que tu fais en parlant de ' soupe ' et de ' gogos ' ?

 

Il s'agit simplement d'une forme devenue ordinaire (e.book et multi-art) de revue poétique, rien de particulier.

Si ?

 

En tout cas, perso, je trouve que c'est plutôt un ' bel objet ' (moderne), pas du tout déplaisant.

Si cela pouvait encourager à lire davantage de poésie encore, alors ce serait parfait __


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#3 serioscal

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Posté 07 octobre 2020 - 09:56

Le futur, à ce compte, c'est le silex. La publication sur "issuu" nous ramène dix ou quinze ans en arrière.

Pour le reste, c'est rigolo. On dirait un croisement entre une revue de poésie et un magazine glamour. De ce point de vue, c'est assez réussi. L'hybridation est complète.

En revanche, la matière poétique me paraît terriblement pauvre. Mais c'est le prix à payer.

L'absence d'hommage à Pierre Boulez explique bien tout cela.



#4 denis_h

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Posté 08 octobre 2020 - 10:42

>>>la matière poétique me paraît terriblement pauvre.>>>

 

hélas ...



#5 Hattie

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Posté 08 octobre 2020 - 11:29

Ah ! bon !

 

A part l'allusion à Boulez, tout à fait récurrente et personnelle, en quoi la matière poétique serait-elle ' terriblement pauvre ' ?

 

Poésie radicale ?



#6 serioscal

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Posté 08 octobre 2020 - 06:34

Je ne vais pas m'acharner sur les auteurs et autrices de cette publication, ce n'est pas une question de radicalité. Plutôt de densité.

Mais je ne leur veux pas de mal, ils ne font de mal à personne.


Par contre, la plateforme "issuu"... ça craint vraiment plus que tout.



#7 denis_h

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Posté 09 octobre 2020 - 02:10

>>>ce n'est pas une question de radicalité. Plutôt de densité.>>>

 

moi j'aurais dit, avec le regretté jp richard, de profondeur.

 

>>>ils ne font de mal à personne.>>>

 

à voir. pour moi ce genre de plaisanterie n'est pas innocent.



#8 Hattie

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Posté 09 octobre 2020 - 04:43

D'accord...

 

Je ne connaissais pas du tout la plateforme ' issuu '. J'en étais restée au contenu des poèmes proposés et à la façon de les présenter __

Même si ce n'est pas ma tasse de thé, j'en restais à une simple présentation possible ___

 

Ce que j'en lis sur wikipedia va bien au-delà de ce que je pensais. Ceci étant, personne n'oblige personne d'y adhérer.

Mais, effectivement, la démarche n'est pas QUE poétique (euphémisme) __

Le marketing sait même attirer les petits égos....

 

A ce propos, je n'ai encore trouvé aucune formule satisfaisante pour publier __

Revues, concours, recueils, forums..., je trouve cela, aussi, insatisfaisant.



#9 serioscal

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Posté 09 octobre 2020 - 04:58

Moi, je fais de l'auto édition en exemplaires uniques. C'est plutôt sympa. Le public est ravi.

#10 Hattie

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Posté 09 octobre 2020 - 05:01

c'est LA solution  ___

 

c'est un peu ce qui m'autorise à effacer mes textes sur le forum au bout d'un moment __



#11 serioscal

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Posté 09 octobre 2020 - 06:48

De toutes façons, les forums ne sont pas éternels. Les livres non plus. Les choses éternelles dont terriblement ennuyeuses de toutes façons. On peut graver des poèmes sur des cailloux, comme René Char quand il était insomniaque dans les années 1950 si je ne m'abuse. Le problème est celui de la transmission. Il faut quelque chose à transmettre et quelqu'un à qui transmettre. Ce sont les deux "points aveugles" et c'est tout ce qui compte.

#12 Hattie

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Posté 10 octobre 2020 - 05:58



#13 serioscal

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Posté 10 octobre 2020 - 07:05

Oui, c'est tout à fait ça. Ecrire sur des pierres, c'est retrouver le contact avec le diplodocus qui est en nous.



#14 Hattie

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Posté 11 octobre 2020 - 05:26

Alors, il faut une grosse pierre, ah ah ah __



#15 denis_h

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Posté 12 octobre 2020 - 12:09

bonjour, voici mes chiffres de vente début septembre 2020 :

 

le festin de fumée (2016) : 19 ex.

 

borne 45 (2020) : 13 ex.

 

ce qui fait donc un total de 29 ex vendus à des inconnu(e)s.

 

ça se passe de commentaires.


( un truc qui m'étonne c'est qu'un collègue chez sydney simmoneau m'a dit qu'il avait vendu 620 exemplaire de son 1er recueil...

 

ça me parait exorbitant. )


( le dernier recueil de poèmes de houellebecq s'est vendu à 40.000 ex ...)



#16 serioscal

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Posté 12 octobre 2020 - 07:48

1. Avez-vous fait une étude de marché. ?
2. Quel est votre business plan ?
3. Qu'est-ce qui fait que votre produit est indispensable aux consommateurs d'aujourd'hui ?
4 - Quels canaux utiliser pour leur faire connaître le produit ?
5 - Quelle accroche pour attirer l'acheteur ?

Sans réponses précises à ces questions, il n'y a rien à espérer. Si vous voulez vendre, assumez d'être des commerçants.

#17 denis_h

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Posté 13 octobre 2020 - 08:10

1. j'ai juste une connaissance sommaire de l'édition poétique contemporaine

2. aucun.

3. ça serait prétentieux de le dire

4. les petites revues papier et webzine

5. mettre des messages sur les forums pour avertir des nouvelles publications

 

pascal, je ne prétends ni à la fortune ni à la notoriété, si c'est ce que tu entends par "vendre".

 

on est quand même en droit, parfois, de se poser des questions.



#18 serioscal

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Posté 13 octobre 2020 - 08:28

Réjouis-toi de tes quelques lecteurs, fais-leur des cadeaux.

Moi, je leur offre des éponges.

#19 denis_h

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Posté 13 octobre 2020 - 09:18

je ne peux pas leur faire de cadeaux car je ne sais pas qui c'est.



#20 Alfred

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Posté 13 octobre 2020 - 05:22

C'est très laid graphiquement, que ce soit la couverture ou la mise en page. Ça ressemble à une brochure publicitaire, du genre communication interne au sein d'une entreprise. Les revues dada sont mille fois plus belles et originales et c'était il y a maintenant plus d'un siècle!

 

Je déteste les portraits photos d'artistes. Dans 99% des cas cela fait toujours très vaniteux de mettre une photo de l'artiste avant ou après ses textes. C'est encore plus terrifiant quand les textes sont mauvais.

Un portrait en tableau, ou en dessin, a beaucoup plus de chance d'être intéressant.

 

J'ai parcouru les textes, je n'ai pas d'avis.

 

De toutes façons une revue de poésie c'est déjà une revue mort-née.



#21 serioscal

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Posté 13 octobre 2020 - 08:24

Quinze lecteurs, c'est cool. C'est même parfait.

#22 serioscal

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Posté 14 octobre 2020 - 07:44

Le problème tient sans doute là. L'espace social de la poésie est pulvérisé. La poésie n'en meurt pas mais cette situation nuit sûrement à son bon développement.

 

Or, que serait le "bon développement de la poésie" ? Voilà une question à laquelle il est bien difficile d'apporter une réponse. Ce développement se traduit-il en vente d'ouvrages de poésie "vivante" (au sens où les auteurs sont vivants, s'entend - étant également entendu que les poèmes des poètes aujourd'hui disparus ne sont pas moins vivants que les autres) ? Voire. Je ne sais pas.

 

Notre espace social de la poésie est clivéeen trois zones qui communiquent peu, ou mal entre elles. C'est là un symptôme du problème constaté. Le monde éditorial et sa petite sphère nobiliaire, suspendue à des subventions qui s'amenuisent de jour en jour (une économie artificielle qui peut nourrir de vraies oeuvres, ne soyons pas sectaires) ; le monde des "prix de poésie" qui réunit une faune d'associations locales ou nationales, dont les productions sont rarement innovantes mais qui reposent sur une économie un peu plus consistante, très "économie sociale et solidaire". Le résultat, c'est une faune de poètes qui véhiculent chacun cent ou deux cent prix de poésie qui ne rendent pas la leur (de poésie) plus consistante. Et puis il y a la forumologie, moins vivace qu'elle ne le fut mais toujours agissante, qui n'a pratiquement pas d'existence économique parce qu'internet, on le sait, c'est la gratuité. Incontestablement, c'est dans cet univers de forums mais aussi de blogs, de revue pdf voire "issuu" que la production est la plus vivace, la plus ouverte, la plus inventive. Mais ça ne fait pas une économie.

 

Ce n'est pas très important mais derrière l'absence d'économie, il y a une autre faiblesse : cela témoigne en effet d'une socialité fantomatique. Les prix de poésie comme les maisons d'édition perfusées témoignent de socialités bien différentes les unes des autres mais qui se traduisent en échanges économiques mais aussi en événements, événements qui font défaut à la sphère forumologique.

 

Ce qui aggrave cette situation, c'est la posture du poète dans un monde qui ne lui correspond plus. Posture vaguement héritée du romantisme - et de la construction romantique de l'auteur - qui voudrait que le peuple se rue sur les vers d'untel, qui écrit, comme si aujourd'hui cent mille autres n'écrivaient pas, n'avaient pas la même légitimité à être lus, tandis que ledit peuple s'en moque éperdument, soit dit en passant.

 

Je n'ai pas de réponse pour ma part. La poésie est une activité sociale mais d'une intimité féroce et mon public, je n'ai pas attendu pour le composer : ce sont des bêtes fauves, des monstres hideux, des personnages de cirque d'épouvante. Ils applaudissent quand je défaille et pleurent si je réussis - ou crois réussir. Ils me renvoient à l'insignifiance de mon action mais leur attitude fielleuse me renvoie à la nécessité d'emmerder le lecteur jusqu'au bout en lui imposant quelque chose dont il ne veut manifestement pas, alors que je ne lui avais rien demandé puisque je ne fais que poser de grosses briques après avoir fouillé le sol.

 

La question est donc de savoir comment on peut composer un espace social avec une matière asociale. Je n'ai pas de réponse, là non plus. Mais si la part asociale domine, la question est de peu d'importance.



#23 denis_h

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Posté 14 octobre 2020 - 12:21

( le prochain livre de poésie que je vais acheter (je n'en ai pas acheté depuis longtemps) sera certainement une anthologie de louise glück en préparation en poche poésie gallimard. )


moi, mon public, si j'en ai un, je ne le connais pas.

 

je ne sais pas qui sont les gens qui s'intéressent à mes écrits, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.



#24 serioscal

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Posté 14 octobre 2020 - 07:53

La notion de public est réductrice. Beaucoup d'auteurs ont eu pour public des dizaines de milliers de personnes. Mallarmé a dû avoir 300 lecteurs de son vivant. Parmi eux il y avait Valéry, Claudel, Proust...

#25 serioscal

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Posté 14 octobre 2020 - 09:30

Même Jim Morrison, voyez.

Il a des millions de "fans".

Très peu le lisent.

 

https://hellopoetry....s-jim-morrison/



#26 serioscal

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Posté 14 octobre 2020 - 09:44

Mais voilà autre chose.

 

 

 

Heureux qui, dans ses vers, sait d'une voix légère

Passer du grave au doux, du plaisant, au sévère !

Son livre, aimé du Ciel et chéri des lecteurs,

Est souvent chez Barbin entouré d'acheteurs.
 

Boileau, L'art poétique

 

 


Reste à trouver ce fameux Barbin.



#27 serioscal

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Posté 15 octobre 2020 - 07:54

Le problème est un problème de gestion du stock. C'est le seul vrai problème : comment gérer le stock ?

#28 denis_h

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Posté 16 octobre 2020 - 09:51

oui, mais justement, avec les techniques modernes d'impressions, il n'y a plus de stock.

 

les livres sont imprimés au coup par coup, à la demande.

 

ça permet de ne pas avoir des gros cartons qui prennent la poussière dans son grenier.


Mais voilà autre chose.

 


Reste à trouver ce fameux Barbin.

 

il faut aussi lire illusions perdues de balzac, qui décrit le monde de l'édition et des libraires de son époque, et c'est fameux.



#29 serioscal

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Posté 16 octobre 2020 - 08:55

Il y aurait sans doute là quelque chose à creuser, il faudrait pour cela de l'esprit d'entreprise - que je n'ai pas. Pour le stock, je pensais surtout aux manuscrits et tapuscrits. L'impression numérique a sérieusement dévalué le tapuscrit, en le rendant répétable et correctible à l'infini. Il reste le manuscrit, les petits cahiers et les pages annotées... Ce stock garde un ascendant très fort sur l'existence numérique du texte elle-même. Le manuscrit tient tout entier dans le temps de la main que multiplie la main du temps. Et donc, ça engendre du stock.



#30 denis_h

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Posté 17 octobre 2020 - 12:41

certains écrivains ne gardent pas de stock.

 

par ex michaux détruisait tous ses manuscrits.