°°
Décembre l'infortune
De quelques oiseaux gris
Dont nous étions épris,
Dérive trop commune,
Dans un ciel norme automne,
Décante monotone
Des rires.
Descendre vers tes ombres
De souvenirs éteints
Dormant sous les décombres
D'un rivage lointain
De rides.
Des cendres encor chaudes,
Désarmant nos désirs
De fêtes incommodes
Du prix de nos plaisirs,
D'une table déserte
D'amour en déshérence
De rimes offertes.
Décembre la fortune
Des livres refermés,
De sols inanimés,
Désolés sous la lune
Dérive.
Dépose sur mes lèvres
Des baisers, de la fièvre,
Des fleurs, de l'avenir,
Décembre devenir.
°°

#1
Posté 21 décembre 2020 - 12:19
- M.KISSINE, M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et 5 autres aiment ceci
#2
Posté 21 décembre 2020 - 01:08
- Emrys, Jped, Julien Hoquet et 1 autre aiment ceci
#3
Posté 21 décembre 2020 - 02:28
D lettres
D mots
Décembre, d'amour.
PS: petite correction, Strophe 3 "encor"

- Emrys, Jped et Laurence HERAULT aiment ceci
#4
Posté 21 décembre 2020 - 05:25
J'aime beaucoup le jeu de sonorités. Et la fin, où la vie, malgré tout, émerge de cet automne brumeux.
- Emrys, Jped, Julien Hoquet et 1 autre aiment ceci
#5
Posté 21 décembre 2020 - 06:55
Je pense qu'Emrys a volontairement fait cette élision ( comme le permet la prosodie classique) pour que son vers demeure un hexasyllabe...Bonjour Emrys
D lettres
D mots
Décembre, d'amour.
PS: petite correction, Strophe 3 "encor"
- Jped, Julien Hoquet et Laurence HERAULT aiment ceci
#6
Posté 22 décembre 2020 - 10:30
Une subjectivité confrontée à une saison ... et, derrière le rideau de ce théâtre, un manieur de mots.
Des mots qui montrent et qui cachent, qui disent et qui taisent, qui envoûtent et mystifient le lecteur dans un jeu langagier diabolique.
D
Décembre
D
Des rires
D
/Descendre
D
/De rides
D
/Des cendres
D
/Dérive
D
D
Jusqu'au happy end final, inattendu et d'autant plus gratifiant.
Une subjectivité confrontée à une saison ... et, derrière le rideau de ce théâtre, un manieur de mots.
Des mots qui montrent et qui cachent, qui disent et qui taisent, qui envoûtent et mystifient le lecteur dans un jeu diabolique.
D
Décembre
D
/descendre/des cendres
D
D
Jusqu'au happy end final, inattendu et d'autant plus réjouissant.
- Emrys, M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
#7
Posté 22 décembre 2020 - 03:41
Un poème incantatoire!
En quelque sorte, oui cher ami poète
Une incantation au renouveau.
Bonjour Emrys
D lettres
D mots
Décembre, d'amour.
PS: petite correction, Strophe 3 "encor"
j'ai joué aux dés. Le hasard s'est défilé. Heureux de votre passage, decker
J'aime beaucoup le jeu de sonorités. Et la fin, où la vie, malgré tout, émerge de cet automne brumeux.
Oui c'était un jeu jusqu'au moment où 'la vie émerge'... Décembre donne parfois ce sentiment. Merci à vous Diego.
Je pense qu'Emrys a volontairement fait cette élision ( comme le permet la prosodie classique) pour que son vers demeure un hexasyllabe...
Merci cher ami.
Je n'osais pas écrire cette précision.
Une subjectivité confrontée à une saison ... et, derrière le rideau de ce théâtre, un manieur de mots...
Jped, votre commentaire me trouble.
Aussi pendrai-je le temps d'y réfléchir, avant de me hasarder dans une réponse.
Amitiés
- Jped, M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
#8
Posté 22 décembre 2020 - 03:42
Que ces indéfinis nous délivrent doucement...
- Emrys, Jped et Laurence HERAULT aiment ceci
#9
Posté 22 décembre 2020 - 08:38
°°
Dépose sur mes lèvres
Des baisers, de la fièvre,
Des fleurs, de l'avenir,
Décembre devenir.
Un décembre qui me trouble seules ces mots de la dernière strophe semblent redonner un peu de chaleur et d'espoir à ce décembre si tristre
- Jped et Laurence HERAULT aiment ceci
#10
Posté 23 décembre 2020 - 04:31
Une subjectivité confrontée à une saison ... et, derrière le rideau de ce théâtre, un manieur de mots...
Un peu comme un prestidigitateur ou un marionnettiste.
- Laurence HERAULT aime ceci
#11
Posté 23 décembre 2020 - 05:43
Que ces indéfinis nous délivrent doucement...
ils (ces indéfinis) ne sont pourtant ni abstraits ni indénombrables (des fleurs, des baisers, des livres... )
Toute mon amitié chère Kissine
- Jped et Laurence HERAULT aiment ceci
#12
Posté 23 décembre 2020 - 07:38
Une subjectivité confrontée à une saison ... et, derrière le rideau de ce théâtre, un manieur de mots.
Des mots qui montrent et qui cachent, qui disent et qui taisent, qui envoûtent et mystifient le lecteur dans un jeu langagier diabolique.
Jusqu'au happy end final, inattendu et d'autant plus réjouissan
Réponse à Jped (après mure réflexion)
Certes les mots sont des codes (qui dit codes dit décodage) que nous utilisons pour échanger, relater, relativiser, vêtir la réalité, la travestir, mentir, tromper...
J'ai toujours eu avec eux une curieuse relation teintée de confiance, mêlée de méfiance.
Quand je pense les maîtriser, les contrôler, me jouer d'eux, ils m'échappent, me trahissent, se jouent de moi.
Il arrive aussi qu'ils s'imposent, s'invitent, m'envahissent comme des invités inattendus...
Ils s'amusent de moi, mangent mes idées, se goinffrent de mes émotions et de mes sentiments. Ce sont alors presque des intrus voraces.
J'avoue que dans ce texte j'ai cherché le total contrôle, du genre 'en rang par deux',' je ne voir qu'une seule tête'....
Mais vous avez vous même remarqué ce final inattendu et là, ce sont eux qui prennent le dessus.
Et puis, je dois précider que lorsqu'ils prennent le contrôle, je me laisse paresseusement bercer par leurs errances apparentes.
Bien à vous cher ami, qui m'avez donné l'occasion d'approfondir un peu le sujet.
- Jped, M. de Saint-Michel, patricia moles et 1 autre aiment ceci
#13
Posté 26 décembre 2020 - 12:24
On prend conscience aussi, à travers votre expérience, que les mots disent moins qu'ils ne nous disent et qu'ils ne disent de nous.
- Emrys, patricia moles et Laurence HERAULT aiment ceci
#14
Posté 27 décembre 2020 - 04:36
Une bonne analyse, Jped, merci.
Faut dire aussi le plaisir que procure le jeu.
J'ai joué aux "dés" et...
- Jped, patricia moles et Laurence HERAULT aiment ceci
#15
Posté 28 décembre 2020 - 06:33
Un décembre qui me trouble seules ces mots de la dernière strophe semblent redonner un peu de chaleur et d'espoir à ce décembre si tristre
Merci chère Minkam pour ce commentaire
La dernière strophe est une ouverture, un renouveau vers l'espoir (c'est souvent ainsi après le solstice..)
- Laurence HERAULT aime ceci
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