Deux poèmes du Requiem d'Anna Akhmatova
#1
Posté 23 décembre 2020 - 09:32
- denis_h, bɔētiane, Laurence HERAULT et 1 autre aiment ceci
#2
Posté 23 décembre 2020 - 02:35
Je salue l'effort, l'audace, l'entreprise et... la poésie.
- Laurence HERAULT aime ceci
#3
Posté 23 décembre 2020 - 02:47
Merci !
#4
Posté 24 décembre 2020 - 07:40
Bonjour Serioscal
Belle entreprise !
A ma connaissance il existe 5 ou 6 éditiions de Requiem (donc autant de traducteurs différents).
Ce serait bien de nous présenter une ou deux autres traductions de ce poème.
(peut-être aussi la version originale en russe.. )
#6
Posté 24 décembre 2020 - 08:52
s'agissant de poésie, traduire le fond ie. privilégier le signifié sur le signifiant semble pour le moins curieux, voire périlleux, si ce n'est hérésie. L'adaptation assumée d'un texte poétique (non pas sa traduction >>> la poésie n'est pas une notice d'instruction^^) reviendrait à >>>
l'amoureux-des-lettres-amoureux-des-langues-éclairé-dans-les-deux-langues
les deux textes d'arrivée ne font transparaître ni l'exercice ni la sueur
ça luit_
(petite musique authentique / poétique)
l'alphabet cyrillique me fascine mais je ne lis pas le russe (regret)
>>> aveuglément émue donc
dans ce même aveuglement
(et par respect vis-à-vis de l'auteure)
le questionnement suivant semblerait légitime >>>
qu'en est-il du fond ?
#7
Posté 25 décembre 2020 - 07:44
Спасибо за ответ
#8
Posté 25 décembre 2020 - 09:00
s'agissant de poésie, traduire le fond ie. privilégier le signifié sur le signifiant semble pour le moins curieux, voire périlleux, si ce n'est hérésie. L'adaptation assumée d'un texte poétique (non pas sa traduction >>> la poésie n'est pas une notice d'instruction^^) reviendrait à >>>
l'amoureux-des-lettres-amoureux-des-langues-éclairé-dans-les-deux-langues
les deux textes d'arrivée ne font transparaître ni l'exercice ni la sueur
ça luit_
(petite musique authentique / poétique)
l'alphabet cyrillique me fascine mais je ne lis pas le russe (regret)
>>> aveuglément émue donc
dans ce même aveuglement
(et par respect vis-à-vis de l'auteure)
le questionnement suivant semblerait légitime >>>
qu'en est-il du fond ?
La réponse est dans un panier de basket-ball.
#9
Posté 25 décembre 2020 - 11:26
merci itou pour ta réponse, serios
par exemple
ces trois vers me transportent, vois-tu
La lune jaune entre dans la maison.
Elle entre avec sa chapka mal fichue,
La lune jaune et l'ombre qu'elle a vue.
je m'étais donc demandée quel était le taux de reproduction du savon
il est vrai que je suis un peu pâle^^
#10
Posté 25 décembre 2020 - 11:48
Le parti pris de rendre le signifié prioritairement au signifiant se conçoit tout de même du fait de la signification politique et historique de cette brassée de poèmes. Il n'en reste pas moins qu'Akhmatova ne cède rien en rigueur formelle, ce qui donne une force difficile à rendre à des phrases très simples ("Cette femme est malade / Cette femme est seule"... dit comme ça, on est un peu dans "La main tendue et ses réponses" du magazine "Femme actuelle", que je lisais assidûment cela dit). Comme le dit Emrys, il y a aujourd'hui plusieurs traductions de la poésie d'Akhmatova, au-delà du seul "Requiem", qui permettent de mieux appréhender sa vertigineuse densité symbolique.
#11
Posté 25 décembre 2020 - 01:51
«Le parti pris de rendre le signifié prioritairement au signifiant se conçoit tout de même (tel est assurément l'exercice du traducteur) du fait de la signification politique et historique de cette brassée de poèmes » (là où se pose la difficulté). Dans cet exercice, tu proposes de « restituer une forme versifiée régulière » divergeant des traductions privilégiant «le fond plutôt que la forme», c-à-d hors traduction >>> voilà qui m'enchante. Ainsi donc, le lecteur ignore dans quelles proportions tu dis ou bien exclus le fond, ce qui revient à dire que nous lisons Serioscal (dont la facture et les vers m'enchantent) sans avoir accès -non pas « à ce que disent les mots d'Anna Akhmatova »-, mais si les tiens disent ou non sa pensée, son regard et dans quelles proportions (à moins bien-sûr d'aller fouiller)
je m'enfuis avec ceci encore
Et ainsi est tombé le mot comme une pierre
Sur ma poitrine alors encore un peu vivante.
merci
#12
Posté 25 décembre 2020 - 07:30
En principe, toute personne capable de lire ces vers est capable : 1) de faire une recherche sur internet pour voir s'il n'y a pas des traductions disponibles en ligne ; 2) de rechercher en librairie ou en bibliothèque les recueils édités. Vous avez donc accès à tout. Miraculeusement, les études akhmatoviennes francophones sont plus fournies qu'elles ne l'étaient il y a vingt ans. A dire vrai, en lâchant ces essais, mon souhait le plus vif ne peut être que cette trace mémorielle qui fasse que, pour un lecteur quel qu'il soit, le nom d'Akhmatova s'imprime comme une découverte ou un ressouvenir et l'amène à lire le Poème sans héros, Anno domini, Le vent de la guerre ou encore le Requiem. Je ne suis pas le traducteur exclusif d'un texte dont je conserverais le manuscrit hors de la vue de mes contemporains pour l'infléchir dans une direction qui permettrait, coup de force sublime, d'indiquer qu'Anna Akhmatova aurait ressenti elle aussi la nécessité ultime du langage dodécaphonique. C'est pour une prochaine fois.
On a ici non seulement affaire à "du Serioscal" mais à du millesime 1999, ce qui rend la chose plus partiale encore. Et nous ramène à ce que j'appellerais sobrement ma traductologophobie. Je demande expressément à une traduction de ne pas m'assommer avec des questions de traductologie, hormis s'il y a lieu. L'essai de traduction, trop rare pour ce qui me concerne par paresse d'un côté, parce que mes contentions mentales ne se sont pas fixées sur cette activité d'autre part, est une tentacule poétique qui demande aussi à être reçue comme telle.
- Hattie aime ceci
#13
Posté 30 décembre 2020 - 02:27
moi aussi à une époque, je me suis essayé à la traduction.
ça m'intéressait de traduire des chansons pop et rock en français (jimi hendrix, stones, king crimson, joy division, smiths, etc...)
car ces chansons ont souvent des textes très intéressants qui tiennent la route en eux même.
j'ai envoyé mes traductions à la revue "décharge", qui ne m'a jamais répondu...
#14
Posté 30 décembre 2020 - 08:49
Du bla bla bla pour Denis
Comme je descendais, ces escaliers trop raides
Je ne me pris plus vraiment, pour un râleur
J'avais en moi quelques petit riens, ceux qui m'aident
Et je vous les dis, car j'en sais toute cette saveur
Assis à la table d'un ami qui est trop bavard
Oui l il était connu comme un poète anar
Le ciel ! Ce n'était pas son monde vécu
Il parlait de ses amours et d'histoires de cul
Mouchard impénitent et aussi très studieux
il dénonçait parfois dans ses vers quelques amis poètes
Parmi tous ceux-là du net qui avaient osés écrire
Des ces vers beaucoup trop incroyables à vous décrire
Cela ! C'était pour dénoncer quelques murmures
Toutes ces choses dites parfois entre des grands murs
Je descendais parfois parmi tout ceux-là que j'admire
Le ciel il rigolait ! Avec des milliards de ces mauvais sires
Une vie continue,qui donnait des hier et des demains
Cet enfants comptait ses vers, avec ses deux petites mains
Le vieux que je me sens devenir, oui cela de nos jours
Il comptait tous ses mots pour des histoires d'amours
Bruno Quinchez Paris le 16 octobre 2020
et Paris le 30 décembre 2020 fin de l'année 2020
#15
Posté 30 décembre 2020 - 09:57
- denis_h aime ceci
#16
Posté 30 décembre 2020 - 10:44
Pour les traductions Là je ne contrôle rien mes écrits personnels qui sont sont trop complexes
Je sais pas si je suis lu dans une autre langue que le français que je parle
Je fréquente peu les sites anglophones car ce n'est pas mon monde
La seule réalité que j'ai, c'est de publier mes poèmes, en fréquentant ce site
J'ai faits quelques bouquins autrefois, entre des poèmes et des nouvelles
de nos jours c'est invendable à savoir qu'internet ça tue les publications papiers
#17
Posté 31 décembre 2020 - 03:18
traduire les smiths en alexandrin, chapeau.
moi mes traductions étaien en vers libres.
je crois que j'ai perdu le fichier, hélas.