Les feuilles de l'automne
Parlent à l éternel
Fugitif en mon coeur.
Les feuilles tourbillonnent
Quand le grand vent se lève
Et soulagent mon coeur
Qui peut fuir avec elles
Ce coeur, ce coeur fugueur,
C'est un coeur- hirondelle
Ce n'est pas un coeur d'homme.
Les feuilles, à l'automne
Oh, toujours, m'ensorcèlent,
Et mon coeur, il décolle,
Coeur-faucon crécerelle.
Pourquoi, quand vient l'automne,
Les feuilles me parlent-elles?
C'est qu'elles sont, c'est qu'elles
Aussi sont des oiselles
Ai-je jamais été homme ?
Les feuilles de l'automne
Parlent à l'éternel
Prisonnier en mon coeur
Lui disent: viens là, bel
Ami, suis-donc tes soeurs
Nous, en toi, on décèle
Un genre de planeur,
Comme une caravelle,
C'est un avion , ton coeur.
Tu n'es pas homme, en somme,
Tu es plutôt feuilleur,
Fugueur, ou fugiteur,
Tu n'as pas d'épaisseur,
Tu es un cas décolle.
Les feuilles en automne
Parlent à l'éternel
Fugitif en mon coeur
Je sais qu'elles m'appellent
Quand je vois leur envol,
Je sens que je suis fol
De croire aux ritournelles
Qui racontent qu'un homme
Peut planer dans le ciel.
Mais j'écoute mon coeur,
et non les camionneurs
ou les tourneurs-fraiseurs
ou tous les retourneurs
vers le pesant labeur
Car je sens que ce coeur
Fugueur fonceur fugueur
Aussi, un peu farceur,
et un peu fainéanteur
Aimant l'apesanteur,
Il a raison, ce coeur,
De vouloir être feuille.
Je regarde mes soeurs
partir à tire-d'aile
Tout à l'heure, tout à l'heure,
Je m'enfuirai avec elles.
https://lyricstranslate.com
Le feuilles de l'automne
Débuté par Hubert-Albert Clos Lus, janv. 08 2021 01:11
1 réponse à ce sujet