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(Note de lecture), Pascal Boulanger, L'intime dense, par Claude Minière et par Guillaume Basquin


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#1 tim

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Posté 25 janvier 2021 - 10:17

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<p class="blockquote MsoNormal" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><em><br /><a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typ...afe37200b-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Pascal Boulanger l'intime dense" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e20263e98afe37200b img-responsive" src="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e20263e98afe37200b-100wi" style="width: 100px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Pascal Boulanger l'intime dense" /></a>Poezibao</em> publie aujourd'hui deux notes de lecture autour de <em>L'intime dense</em> de Pascal Boulanger, la première signée Claude Minière, la seconde Guillaume Basquin. <br /><br /></span></p>
<p class="blockquote MsoNormal" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';">â Note de Claude Minière<br /><br />Après la parution dâune volumineuse <em>anthologie </em>on pouvait craindre que lâauteur ne mette la clef sous la porte. Non. Il sâest retiré en Bretagne, <em>près du Mont Saint Michel, </em>et là, porte grand ouverte sur le proche comme sur le lointain. Pascal Boulanger est de la lignée des Hopkins, Hölderlin, Claudel,⦠de ceux de la jubilation labile du monde. De ceux qui disent et montrent quâesprit et matière sont une même, une seule chose <em>quand. <br /><br /></em>« Quand elle lui dit<br /><em>Vous serez mon invisible compagnon<br /></em>elle se dévoile<br />pénétrée de silence<br />&amp; donne au sommeil<br />ses lèvres humides.<br />De sa nuque à sa taille<br />la partition se livre à la pente lumineuse<br />où ses doigts se noient<br />en marée haute. »<br /><br />Le frais recueil que publient aujourdâhui les Editions du Cygne, de 40 pages offre trente-huit « épiphanies », plus un poème âenvoi de deux pages (<em>Poème pour Alma</em>), « Précieux petit trésor tu sens, tu entends déjà », pour accompagner lâavenir dâun tout jeune être.<br />Une autre épiphanie pour la route ?  Voici, dans lâévidence :<br />« <em>Ainsi le même monde inchangé changé par le vol des oiseaux<br />brisant les murs de granite dans lâeuphorie du ciel débordant<br />de bouches où lâon aime se coucher ainsi lâodeur qui monte  mer<br />&amp;  sable aux algues violettes glissant sur le tapis en poussière<br />virtuelle ainsi esprit &amp; matière sont une même chose quand jour<br />se lève et sâéteint aux doigts souples des vagues. »<br /></em><br /><strong>Claude Minière</strong><br /><br />*<br /><br />â Note de Guillaume Basquin<br /><br />Très imprudent, et on en avait parlé ici même (<a href="https://poezibao.typ...me-basquin.html">Jusquâà présent je suis en chemin â Carnets</a>), Pascal Boulanger avait annoncé lors de la parution de son « Anthologie » poétique que celle-ci clôturerait son Åuvre de poète⦠Sa retraite en Bretagne en a décidé autrement : ce sont les ciels, les paysages, bref la Nature qui ont décidé (pour lui), bref qui lâont écrit ; « Je » nâest pas quâun autre, car « <em>ici nâest jamais où je suis</em> » â¦<br />Ce nouveau recueil, dense ainsi que lâannonce son titre, est dédié à Hölderlin. À le lire, on comprend vite pourquoi : omniprésence de la Nature, de la promenade élégiaque, et du bleu (du ciel, le plus souvent) : « <em>Trop évident ciel / sa beauté dâêtre bleu / inonde celui qui voit</em> » ; « <em>en bleu lâécole de ses yeux </em>» : en bleu adorable ! « <em>Le ciel devient / comme la maison du peintre </em>» ; et Boulanger use et se régale de cette nouvelle palette : «<em> tout le lointain / [â¦] ressemble à du feu </em>».<br />Parfois, lâhommage au poète allemand devient carrément frontal :<br /><br /><em>« Gardant soif<br />près de la belle Garonne<br />avec le souvenir là-bas<br />de Diotima<br />le menuisier du sens oublie<br />que le temps existe<br />il ne compte plus les jours de la vie<br />[â¦] »<br /><br /></em>Lâexil de Boulanger hors de la Grande ville (Paris, temple de la marchandise, clame-t-il souvent), comme celui du poète romantique allemand dans sa tour de Tübingen, est <em>définitif </em>: il nây aura pour lui pas de retour possible : il faut déchirer « <em>lâespace vulgaire / dans lâamour comme sortie du monde</em> ».<br />Forcément, Nietzsche rôde : « <em>Christ &amp; Dionysos / Hölderlin &amp; Nietzsche se sont brisés / sur un silence / sous la voûte noire.</em> » On ne badine pas si facilement avec « <em>lâensauvagement des dieux </em>» !⦠Et Rimbaud, qui a « réinventé lâamour », nâest jamais très loin, lâair de rien : « <em>Il est temps de nager en enfance</em> » ; « <em>un chant sâépoumone au ciel </em>», « <em>quand tout le bleu de ces yeux / [â¦] par lâencoche dâun parfum / abrite un monde en colloque de colombes </em>», etc. Continuer à dérouler ces influences serait comme prouver quâil fait jour, quand le soleil luit. Vivement les prochaines nouvelles de lâÅuvre poétique de Pascal !<br /><br /><strong>Guillaume Basquin<br /></strong><em><br /></em>Pascal Boulanger, <em>Lâintime dense</em>, Éditions du Cygne, 2020,  54 p., 10 â¬<br /><br /><br /><br /><br /></span></p><img src="http://feeds.feedburner.com/~r/typepad/KEpI/~4/dux9Uqv62fA" height="1" width="1" alt=""/>

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