Le printemps fait mal.
Le printemps fait mal.
Je dormais, emmitouflée dans ma torpeur cérébrale,
Les toiles d’araignées gentiment m’accompagnaient,
Quand, vint le moment,
Où la terre se mit à trembler
.
Ce matin, le printemps m’a fait un croche-pied.
Un rosier, puis deux, puis trois, puis…tous mes rosiers étaient en feuilles…
Sur la route, les prunus étaient en fleurs.
Au pas de charge, printemps, tu as remué ciel et terre.
Quelle liqueur violente as-tu fait couler dans mes veines ?
Je suis si fatiguée de ce si long hiver.
Je trébuche et ne sais si je vais pouvoir ouvrir les yeux
Sous cette lumière crue que tu nous révèle.
Quelle force de Goliath as-tu volé aux dieux ?
Tout autour de moi bascule et chancelle,
Et il est temps pour moi que tu me donne ton sang
Afin que je puisse renaître avant que de mourir.