Je suis né de la brume,
A la lisière de l’aube,
Quand la canopée se dérobe,
Sous des volutes d’écumes
J’ai entendu la nuit rugir,
Un colibri l’a emportée,
Un nouveau soleil était né
Quand j’ai voulu la saisir.
Je suis un coureur d’illusion
J’arpente les mirages,
Et je pourchasse l’horizon,
Je suis un feu follet,
Qui scintille dans l’azur,
Et qui joue à effrayer les nuages.
Je suis un enfant de la jungle,
Un clochard des cimes vertes,
La rumeur d’un ange,
L’écho lointain de l’océan,
La mélopée d’un êtres étranges,
Des verset récité dans le néant
La rivière qui, frappée de pluie diluvienne, dans l’averse se déverse dans le sens inverse des chemins de traverses, fini par retourner sa veste.
Un arrosoir d’arroseur arroser par la roser du matin,
Un arbre aux milles visages dans une forêt de rocher sages,
Enfin, une offrande suspendu a un fil de vent,
Comme un murmure,
Je m’assoupis.