Quand le désir gravite autour d’un seul être , c’est de l’amour, mais quand il se disperse en tous sens , « quaerens quem devoret », ce n’est plus que du désir. Si le désir d'un seul être n’était que l’affaire du corps, il serait aussi léger que la soif que comble la première fontaine venue : c’est son emprise sur l’âme qui lui donne sa puissance. De la même façon que les astres sont maintenus dans leur trajectoire par les lois de la gravité, aussi loin que nous soyons l’un de l’autre, l’amour m’a mis en gravitation autour de vous.
Depuis que je vous aime, l’espace n’est plus l’espace, le temps n’est plus le temps. Les heures deviennent infimes. Que le ciel soit ocre, de tout le sable du Sahara, ou gris , ou bleu, que le vent agite ou non les arbres, qu’il pleuve ou neige, que la rivière soit en crue, ou apaisée, que ce soit l'hiver, ou une autre saison, une flamme demeure en moi : rien n’efface le verbe « aimer ».
7/2/21
"La rencontre" (18/3/18) . Tous droits réservés.