Prophétie de fin de Printemps Froid
un chaud-froid que je n'aime pas,
en général ça précède un bon rhume,
je tiens à dire les jours sont chauds,
avec un fond de l'air très frais
et quand j'aurais dit cette banalité,
Mais vous ne serez pas plus avancé.
Pourtant mes frissons, c'est bien réel,
je vais me coucher tant pis pour le reste;
le monde peut bien tourner sans moi,
Ah ! Mon Dieu ! Parlez-moi d'amour !
histoire que je vous foutes,
une bonne paire de claques dans la gueule
car ça me fait du bien,
Il est des loosers métaphysiques
qui attendront sans crainte,
que le soleil s'éteigne
et que les fleurs vivantes
Elles veuillent se laisser mourir !
il est aussi des assassins du ciel
qui crèveront la panse pleine,
il est des idiots savants
qui écriront des équations sans nom.
Il est des pacifistes qui se renieront
pour avoir cru au destin,
il est des salopards trop évidents
qui deviendront des saints du ciel,
il est des noirs, dans nos vies
qui blanchiront leur nuit au hasard des jours,
il est des blancs, trop infames
qui vendront de la blanche à des enfants noirs,
il est des absurdes bien réels
qui deviendront la norme pour tous,
il est temps de partir !
Levez-vous terroristes boursiers !
vent mauvais ! Tu emportes au loin,
ces mauvais rêves, d'une mauvaise vie,
Des mauvaises femmes trop vicieuses
Qui s'achèteront de mauvais hommes,
le bordel ambiant de l'ordinaire
il deviendra un couvent de nonne.
Et pépette Laetitia Casta, Une jolie nana
elle sera une sainte parmi toutes,
les hommes de biens, beaucoup trop ordinaires
ils auront les salopes pour héritières,
les salopes qui accoucheront toutes nues
de lendemains qui chantent,
et l'on chantera l'internationale
avec le rythme du tango d'Argentine
les militaires qui rompront le pas
et ils valseront en syncopes,
la mort n'aura plus de masque
et elle se montrera toute nue,
tous les hommes, la désireront,
Mais la mort ! Elle ne voudra pas d'eux,
car elle les trouvera trop lourds,
leur karma les écrasera trop fort
et ils seront broyés par leurs merdes,
les auxiliaires de la camarade inconnue
elles seront en grève illimitée dans notre désordre
et la lune insolente qui brille dans le ciel
elle poussera alors un long hululement métaphysique,
Ces jours là les hommes que je vois là
ils chercheront partout leur presque rien d'âme,
ce truc mal connu et mal compris
et ainsi ils ne la trouveront pas vraiment !
Dans le marché du foutre ordinaire
où ils vivent ainsi, sans leurs âmes,
ils n'existeront plus, dans ce monde
Et cela à jamais ad aeternam
Bruno Quinchez Paris le 16 juin 2005 remis en forme
Paris le 6 aout 2020 mis sur le site de TLP le 28 juin 2021