Car qui va piano va sano e lontano l'homme avance à pas de tortue sur le chemin de ses rêves.
Au début sa maison la vie qui a bon dos se porte sur lui tant bien que mal ; mais à force d'avancer la maison-vie se remplit de petite joie et surtout de peine lourde au coeur.
Alors de jours en jours l'existence refuge pour quoi l'homme s'échine lui pèse-t-elle de plus en plus jusqu'à menacer constamment de l'écraser.
Pour se sentir mieux l'homme veut parfois changer de route. Si le chemin de ses rêves est trop difficile pourquoi ne pas prendre à plat la ligne droite, le plus court chemin menant à sa perte d'ambition ? ou pourquoi ne pas revenir en arrière quitte à enfoncer ses traces de jeunesse dans celles de son éléphantesque et profond manque d'avenir ? Sauf s'il réalise s'exposer aux foudres du ciel l'homme pense encore pouvoir abandonner sa maison, sans domicile fixé sur lui croyant qu'il arrivera au but plus vite. Par bonheur si l'homme est sage il saura vider sa maison-vie de sa peine au profit des rêves qu'il amassera en chemin pour qu'enfin au dernier soir il puisse se reposer dans sa maison de rêve éternel.
Cet homme-tortue c'est un peu moi. Hélas je suis épris d'une femme-hase et j'ai peur qu'elle ne puisse rester vivre à la maison ou que courir après elle ne me fasse perdre en chemin mon chez-moi. Reste la possibilité de trouver un belle caravane chez le concessionnaire d'amour qui roule mais ça c'est une autre histoire...

Ah si l'homme-tortue n'était qu'une fable
Débuté par chevalier dupin, nov. 10 2021 07:45
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