Quand honorerons-nous donc à nouveau la forme
D’arbres pancréateurs saturant le pays ?
Nos balades là-bas jamais tu ne haïs,
Ni nos jeux anoblis sous leur couronne énorme.
Où passeront ces jours avant que l’on s’endorme,
Si vite que nos cœurs oublieront ébahis
Les ébats qu’on glanait dans les champs de maïs,
Puis s'écroulaient au pied du tilleul et de l’orme ?
Comme j’aime à revoir le charme et le bouleau,
Le peuplier hautain et le tortueux saule,
Qui monte vers le ciel pour retomber dans l’eau !
Et parmi ces géants tenant le premier rôle,
Âme d’ample facture, auguste et élégant,
Leur souverain, ô cèdre de Livry-Gargan.