Pourrais-je m’aguerrir et fuir les nostalgies,
Mes alizés lointains au son des cantilènes
Non moins que les faux airs d’un bonheur qui s’oublie
Et retient le sanglot quand les larmes me viennent,
Au bord de mon regard d’éternelle jeunesse
Qui se promit d’aimer, d’en faire le serment
Et ne pas s’endormir au bras de sa maîtresse,
Cette passion tronquée de vieil adulescent.
Voudrais-je en adorer encor le souvenir
Dans la limpidité du trouble qui abuse
Le survivant en moi qui ne veut pas mourir,
Jailli d'un recoin triste à la lumière où fuse
La tendresse éperdue de son être profond…