La chambre dont le reliquat de noir s'est mué en congés archanes : 100 tableaux _ deuxième partie . . . . . . . .
« que neige la retrouvaille_
je me suis arrêtée là
où le sentier s'arrête sur un mur
haut
de plusieurs tours de secondes et de jours morts
où le secours est infirme
alors que si vaste est la terre
seul le squelette des mots
_et pas d'eau
Une lectrice
... entre vos yeux et ce qui est vu, se déploient les ailes de votre imagination togée de votre savante sensibilité . . . . . . . .
Un lecteur
... de ce que vous ressentez (...) à la gratitude que je vous exprime... quel essentiel voyage pour le poème, et sans avoir quitté la racine signifiant accueil et faveur...
... je me souviens de la pensée d'un philosophe de la Chine (très) ancienne... il parlait des prodigieux voyages que faisait son esprit sans que son corps n'ait besoin de sortir de sa chambre... prodigieux voyages... et vivifiantes rencontres, vous en êtes ici l'heureux témoignage !
... l'alphabet ressemble à un pré tout à la fois humble et immense... les bouquets de poèmes que nous y prenons changent nos poings en corolles ouvertes... nous devenons porte-parfums sans jamais diminuer la source . . . . . . . .
parce qu'à la lueur hématique
on répute le regard magicien
les carreaux partagent
s'intervertissent
recomposent
et parmi les croix qu'ils continuent à dresser
arlequin bouffonnant leurs angles droits
un instant de ballons de couleurs
diverge de la radiale leucémique . . . . . . . .
L'auteure
51/100
Feuilles d'automne échancrées
et prestidigitatrices
des voies ressassées
sur des roses des vents
des roses des vents
se posent
et ma direction
avec ce penchement du buste consort
c'est contempler
les expéditions enluminées de leurs incidences
52/100
du titre d'une pièce lointaine
une Égypte onirique m'ennuage
par ses pulpes généreuses
un sycomore m'a engourdie
à son écorce le sommeil m'adosse
et parmi le succès nocturne
les palpitations exquises
qui fleurissent ses ramescences
vont constellant ma scène assoiffée de réplique
53/100
grand vent
vespéral
fleuve d'éther
où mugit l'illimité
emportés
la touffeur de la bourgade
le tempo médiocre
des mots et des regards
un tombereau d'ombre
y décharge
les derniers gravois
des couleurs
à la faveur
de l'espace net
sourd
un oiseau de cristal
54/100
Arbre qui ramifie le ciel
et fragmente aurores et crépuscules
close la croisée sait recoudre
tes morceaux de tempête
55/100
à ce point dénudant
que saille l'aveu
son peignoir
et sa peau ont neigé
sur le bleu fécond
du carrellement
serpentueuse sa ceinture
fleurdelise l'angle enfui
hôtesse du corps transparaissant
la si claire olivine
d'une eau de paisibilité
parmi l'évanescence du myocarde
les cristaux qui fleurissaient le vermillon
contrepointent la marcescence
en la gaze incantée par les os
s'obsèquent
les énergies itératives
un infini de vapeur
va brouillant
le long lingot du luminaire
et chaque veine se sera
ennuagée des évanouissantes foisons du savon
56/100
Chaque carreau confie son décijour à l'améthyste menuisée
où désormais la table a dardé les angles des appétitions surannées
le parsemis de la pierre angelicielle recompose un faraud
pour l'ovoïde d'un dansable fondant
avec la transpassante liqueur des astérisques du lilas
la noyade en xanthies du volutant photopleure se confond
57/100
lutins espiègles
qui grimpez aux maïs
éclatantes vos chevelures rousses
sous la poussière de pluie
instant de conte
58/100
le poudroiement du matin
a dissous ma destination
mon sang s'attarde
à la croisée des vaisseaux
mon souffle guette
l'exemplarité du vent
une faim décisive
réinvente mon corps
le vert des blés
si clair dans ses moires
que la blondeur du pain
s'y repose déjà
59/100
oiseau
ailes éployées
envergure des vents
des satinés des moires
chatoiement de l'indicible
lente lame glissée
lambeaux d'azur
que thésaurise la branche
tête coupée
à l'ogre de soleil
éteules de rayons
de mica de diaphane
sur l'ultime marbrure
qui prénomme l'hiver
60/100
Soudain ce fut entrer
dans la fierté de l'orfèvre
or ce n'était point pour séparer du connu
que cet espace abonderait en transparences
apothéotique égarée
parmi la succession limpide
intermittente la faim
comme un reniement de la bête
s'oriente vers les congés des points cardinaux
Le verre égrène son glossaire
et vibre
l'hapax
de la ténèbre
elle fusine là-bas les prémices du saisissement
et lorsqu'elle est jointe par son féroce reflet
le cristalier se dévoue à la coupe d'un dévorement
dans la part en suspens
de la noirescence
61/100
fonte lente des neiges
parmi la retrouvaille d'oiseaux
les voies humides
s'illuminent
ces paroles viennent :
- à l'instant où
par ma propre volonté
ma vie n'ira pas plus loin
que ma lucidité soit telle ! -
62/100
après-midi caniculaire
sur le meuble veiné
parmi les vanneries à fruits
la lucarne donne
un triangle de lumière
il rehausse le rose
le rouge fraise
et le soliflore orangé
l'ombre de la corolle
broussaille au coeur une garrigue
le poisson de bois fauve
planté dans son losange
frémit d'un tel épanchement
où s'est annulée l'eau
63/100
Au mur, derrière les moroses
un triangle de lumière
avec un triangle d'ombre
la diagonale qui les joint
élime mes acquis
mes discours, mes canons
mes succulences convaincues
et la peur qui saille
des nettetés d'encre ou de linge
64/100
Pour muer au profus salon
en associante audace son cinéraire solide
l'intercalage ténorise l'écran où sous les mélanines cesse l'imagier
après qu'ils ont été charriés par cette pérégrination
jusqu'à franger le verre cinq dispos coquillages et lui battant de l'imminence
d'émettre leurs minutieux albums d'épaves et de décoffreteries
65/100
atemporelle
pleut la cité
billets à la dérive
chavirages de papier
épaves en cursive
délivrance des encres
les mots fluides se désaccoutumant
et du sens et de la graphie
aquarellent les ruisselures
naufrager les mots
66/100
tu vacilles dans la déréliction
mais il n'y a pas un espace entre les branches
que ne féconde une étoile
67/100
aux prémices de la fenêtre et de l'abat-jour
des émanations de croix
dans le trouble lamellé
du safran blême
un levant est supplicié
un rhombe lactescent
trémule d'asyndète
au mitan des armoires
orphelin de la clarté
68/100
un grand arbre séjourne dans le transparent
pantomime des ramures
sans autre scénario
que le vent par intervalle
envols soudains de vivants noirs
météores de cette encre
qui vaticine tous les poèmes
au profond d'un doute ardoise
s'est recroquevillée l'étoile
une nostalgie musiquée
s'opiniâtre
son filigrane d'orient
parce qu'à la lueur hématique
on répute le regard magicien
les carreaux partagent
s'intervertissent
recomposent
et parmi les croix qu'ils continuent à dresser
arlequin bouffonnant leurs angles droits
un instant de ballons de couleurs
diverge de la radiale leucémique
69/100
Menues reliures de toile colligeant des fleurs de poésie
la gradation de leurs dos insolés
de la couleur des millepertuis à celle des lavandes
secret escalier
menant du poème au sommeil
et du sommeil à la fugue irisée des pollens
70/100
au clocher d'aurore brandi
par une escale encore
dorent deux acuités
elles délaissent
par degré
la seconde cupide
alors déchiré
un ciel
son vague d'outre dédaignée de l'idéal
son huile d'étoile épandue
qui mue la pupille en sel de braise
et oint chaque signe
si pesant sur la momerie fourbue
le temps s'essore
71/100
Bien que dans les bleus et les verts concomitants
se noie par degré la transparence
coaliseur en retranche l'oculaire cause
le bain d'un luminaire parmi les hippocampes
72/100
jouxtant le bleu anacoluthe
qui laque la transsuffocation
une pellicule de contre-lumière
cercle la brique et l'élusion
hors le cuivre que rive la nuance anéphéle
un entrelacs désarrime le cimetière des corolles
et l'oeil naïf pénétramment charbonné
à l'acmé de la coupelle joaillière voit
demi-mauve sur le radeau de la brisure
la gerbe témoigne l'outrepassement
parallèle une dernière incidente d'archipel
au squameux bondir où s'adivinisent des figures scintillées
73/100
Tant d'épaisseurs ici
mêlaient leurs ombres
aiguës
il y versa le contenu
de son aumônière
et il attendrait que le semis des pièces reçoive un rayon
74/100
j'aime, au bout de tous mes nomadismes, revenir dans ce logis qu'on appelle "la petite chambre", foyer où d'abord convergent toute sorte d'inflexions de voix insaisissables, pour s'éteindre par degrés, et ensuite faire saillir, laisser peser, le fruit du plus nourrissant silence ; la récurrence des oiseaux de couleurs baignant dans la lactescence des voilages, qui ne les dilue cependant pas ; et ceux-là qui sont gorgés de la nuance rouge sang tendent ardemment vers l'incandescence vermeille de la poignée qui claire la promesse du vol et du ciel
75/100
Après l'orage
sur la surgie du ponant
la métamorphose des nuages
La fuite mauve d'une hydre
atteint à l'aile angelicielle
Un instant de Cerbère
aboie la dernière foudre
La saillie d'une église
s'adonne à la roseur
La lune déjà renaît
de ce qui la dévore
et le demeurant de l'appétence
lui devient un anneau saturnien
76/100
le vivier du mouvoir
dérive les pâtures
ses sèves négatives
épuisent les obliques
à ce point miroitante la lisière
ravive les prémices
parmi le mordoré viridivore
la relique des chevaux blanchoie
astral vulnéraire au bris de la ramure
la clef se dépoche dans la halte déclive
à l'issue du sinueux
aéricole mirance des aubiers
la décision coïncide avec le recouvrement
puisque ravir jumelle perdre
aussi la promeneuse pharamineusement escapadée
jusqu'aux posologies caduques
contemple le lent enroulement
où viendra saillir la veinure affranchie des fluences
77/100
Bien que je n'aie émis le moindre phonème
le jeune fusain a compris jusque dans ses sèves mon inclination au meurtre de moi-même
il me fait le serment de la charbonner un jour
sur un papier qui délivre
78/100
la grise pierre brouillardée de jaune
bornait la place déserte
le tremblé des guirlandes pâlies
festonnait le vent d'octobre
si long temps d'absence humaine
avait changé la solitude
en gestation
elle parut
moire et candeur
enfant foulard d'un azimut recomposé
elle s'inclinait sur les feuilles de couleurs
ne cessant d'inventer ses bouquets
et flammaient les phalanges des anciens emparements
à l'image des faîtes caducs
79/100
À reformer les noms de ces villages et de ces petites villes où encore le train faisait halte, les lettres étaient devenues languides
Dans le bleu outremer de leurs quadrangles l'éclat de leur craie frémissait, tant elles soupiraient pour l'anagramme
Je m'ingéniai à les satisfaire
Et j'allais de lieu nouveau
en lieu imaginaire
rafraîchissante des alphabets
délivrée des étymologies et des destinations
80/100
S'épand aux confins de l'asthénique tintillation le sucrier
de la laite paroxysmale qui parachève luire et candeur
s'élève le multiple des oiseaux enceints des prémices pastel
mais d'enclore le récipient à oreilles rentre dans le contrat
et par les effondrilles du café sont silhouettées des altitudes calcinées
mais de faire ruisseler l'incolore d'aile et d'aval au long de sa cuisson vernissée
81/100
Cet aboi
qui se voulut mystérieux
en témoignera le principe
Et la défoliation lumineuse
s'empare de la promenade
marie
les rousseurs
avec les céladons et les ors
les citrons
avec les olivines et les écarlates
pour le jais jaillissant d'un freux
Sur cet aboi
qui sait désennuyer de l'azur
bifurque son brillant
82/100
En fleurs
les lucioles du sang ont mué
mes mains
j'ai beau secouer
le coudrier
seuls tombent mes pétales diaphanes
83/100
l'ambivalence des lisières
possède le moment cardiaque
sous la netteté de l'affublement jaune
l'axiome des saisons délie ses phonèmes
de leur obligation
aux extrêmes des pulpes le foliacé recueillir
s'est arrogé la pointe de lance
par l'insoupçonnable écorchure
tout le long de son pluriel
le journalier décor s'étrange
partir vrai s'échevelle
s'épanche en déplantations de vent
flanqué de son recel hématique
stride un train disparaissable
à travers la détissure
l'aiguail endiamante l'exuvie d'un repos
puis à l'épointé où richoie l'élan
transpercer
équidistance des orées
échappe de toute préhension
source
de carole
et d'aile
inépuisablement dégouttant d'abîme
84/100
gestation
derrière la volute de fumée
couleur de mauve et d'ardoise
que va silhouettant
ce sinueux pointillé de vols ?
85/100
C'était alors le noël du rouge
longtemps des oiseaux
auront noirs participé de la baie de la villa
ce midi sans briser
ils s'essorent
avec leurs décalques de verre
à travers l'indéfini des ciels
ils font fileter la sanguine
et désheurer l'éosine
86/100
rayonna l'agrume
sous le gouttellement de la lame
et les lumières erratiques
et les reflets orphelins
se réunirent en le nectar
il s'évasait au bord de la table
concilié un temps encore
avec la rumeur du verre
sa franchise de flambeau
et le clair-obscur de mon sang
obvièrent à la promiscuité
pour tout le charme d'une demande :
que deviendra cette soif ?
quand la fenêtre eut un cri de corolle
son rose héritait
il s'allumait par degrés
bouleverseur de sa définition
et buvant les vanités du soir
mais soufflé
par l'alliance des heures et des sombres
il se lova déjà sous les patiences d'aurores
pendant qu'éparse dans le carrellement des alentours
fraîchissait une orangeade ambrée
pour le vivier des silhouettes
et l'adolescence des solitudes
87/100
La cité d'or
à l'arrivée des chercheurs abusés
c'est la vastitude d'un oiseau
qui prend son essor
le battement des ailes
va l'époudrant
et toute la poussière dont il était couvert
surcroît un soleil fulminatoire
88/100
Le peintre apocalyptique
À mon sang
j'eus le pouvoir encore
de dérober le rouge
afin de peindre la dernière rose
Alors nous allâmes elle et moi
au confin du regard et du parfum
nous confondant dans une même marcescence
pendant qu'un dernier vent du sud
gorgé de ma toile fluide encore
glissait comme un jardin sur les ruines fumantes
89/100
aussi je consacrai
des journées entières
à parcourir les voiries
pour recueillir les étoiles foulées
et dans la modicité
de ma paume s'incurvant
ces denses orphelines des altitudes
savaient étancher leurs soifs
90/100
En brins
au long des sentiers accolés
qui débordent l'intervalle saisonnier
du côté des fraîcheurs
elle éparpille
ses réfléchissements
de paille
Je la vis aurifier le congé
lorsque son cercle enforesté s'avéra
garantissant des languissances synallagmatiques
et sa ligne se persuada
qu'elle redéfinirait cités et complexions
après une minute de liséré qui flavesce
l'érection cupide la hacha
comme l'a cherchée aux fins de refranchir
comme la pleure la créature décharmée !
qui ne peut même se repaître de sa pléthorique tige
et dont l'imminence hivernale
trahit l'haleine de gibier
91/100
à la pointe de mon bistre insomnieux
se perce et se dilacère
le vague fuligineux des masses émergentes
il en jaillit des corolles hiémales
qui arquent en roses un ciel
au-dessus de la cour
que viennent furtiver des gemmes de félins
92/100
Bassin
au-dessus de la sphère
que sanglent des fasces ajourées
en traces de turquoise
en reliquats d'aigue-marine
la symétrie des dauphins
porte
les arcades que filètent leurs paroles d'eau
à l'intersection solaire
93/100
À l'instant
d'un éveil encore
si complice du sens
cet effluve de frais aubier
de bois nouveau
contention à bâtir
la grâce se métamorphose
en la demeure enfin
et la digitale de rais
que la fenêtre parcimonieuse
concède
délinéamente les premiers gestes
avec les outils dorés par l'âge insoucieux
Mais les brusqueries des chairs
des voix accapareuses
les dialogues de l'aurore interstitielle
où ma part d'absence va s'étoffant
ont fait peur déjà
au dessein clair
Il me reste à me redresser
si légère
de l'évaporement de mes mains oniriques
94/100
Bouquetier
parmi les éclats les roses sparsiles
parce que la colère elle aussi
est candidate aux épures nocturnes
Toute l'eau versée sur le tapis
pour les noyades des sylphides
qui se fussent délivrées de la laine veloutée
et qui évasent la prunelle de bistre
95/100
Ombres et lumières improvisent
dans le canevas du vent
parmi l'imminence vespérale
y soupçonner
l'épisode le plus dense
de son histoire fugitive
profusion d'oiseaux et de fleurs
dévouée à l'embellie
la literie des malingres enclot la cour
pour sécher atemporelle
fenêtre magicienne
par le seul mystère de son ouverture
tout un feuillage réfléchi
habite le lilas de l'abat-jour
cheminée parmi le pastel du soir
et les rayons ultimes
échevellent sa placidité de sentinelle
96/100
L'alme ombre s'épanche polygone de hanteurs que transfixent
ou transfigurent certains moments de ses phantasmes
s'accotant deux ptérochimères orangent
et plient le bain de pâleur des oisellances éjointées et des obliques effuses
l'arc du balayage intermittent qui faucarde les orthogonales à peine le tranchement
l'ignorance du tiers sommet bleute
97/100
De-celare
à l'ocré solaire du parcours
fourvoyer la veine désormais
et parmi la pierraille acoquinée avec le bris
comme mémorial de la supplique et de la semaille
faire bruire sous un pas originel
le dernier crâne des couleurs qui dissimulèrent
98/100
De la pierre autrefois si pensante
ce corps d'ange paru
et parmi la mousse du gris jaune le temps
a gagné le regard des présences
échos de pluie
glaçant la cire des photophores
dans leurs entrelacs fusinés
serpentine théorie
des galets du trimard
lacuneux tracé des patiences minérales
Autour du disque de la table
pour toute géométrie qui n'y pèse
abîme soudain
hôtesse déjà de la fraîcheur
la gangue noire du vin
mais le geste manque au démon qui s'enfuit
sa chute désormais
confidente du bris coutumier
ubique et diaprée
la fenêtre-liqueur éclabousse le soir
99/100
Fugace
mouvant clair de trapèze
parmi le voilage
comme traverse arachnéenne
au zéphyr
une ombre oscille
mendieuse de l'intense
qui recolore et mutile les oiseaux
100/. . . . . . . .
Toi disparue et transmuée
en ces après-merveilles océanes
le poisson que laqua ta main florale
bleusombrait mes odyssées de faïence
entre les gestes
t'appartenant encore
s'insinua un soupir
où briser contrefit éclore
et ce regain de ville
à mon pas galactique
ce regard érosif
dans les flueurs de masques
les lignes de l'horizon
sont venues cercler l'aorte
puisqu'une coquille hébète mon ombre
quand briser épanche atteindre
101/. . . . . . . .
un aboiement
apeure la lucarne
et s'enfuient ses angles noirs
le cylindre en rinceaux safranés
s'étoile d'une nielle
une volute éperdue de fuligine
dévoie le rai premier
avec le pourpre effrangé du talisman
se coalise la tesselle du corbeau
même ineffable une ombre enfin
s'origine dans le sourire de verre
doctes jusqu'à la sympathie les angles
pour un orient de la lucarne
vont se réunissant en un aboiement clair
102/. . . . . . . .
l'évanouie des négoces
sa grâce célère
passant les centiares s'anonymisant
une tératologie de pervenche
ne sait croître en la roseur immaculée qui nuage
l'escale herbue
ne corrompt d'aucun grappillage
son cinétique gobelin de clair-obscur
la soif n'a pas d'empire
sur les réfléchissements scintillorhéiques
outre-ouranocardie la fortune des pas
à en étoiler l'agenouilloir
où perdre l'exigu des cueillaisons
à travers la limpidité du souffrir
promesse de la chair au retombé de la gaze
les pistils noient leurs clous dans la poussière anémophile
et le tremblé des feuilles graffigne le silence
103/. . . . . . . .
alors que le demi-trajet
précipite du pont
sa flexueuse mercuriale
hurlement
un enfant puise
à l'acéraine pointe
du fond de son linge en émoi
des notes noirement sur les vitres
aiguës leurs hampes
et s'y accrochent
des lambeaux de cinétique ville vieille
et s'y déchire
le minéral mué en basilique rouge
et tout le verre de mille étagements
avec leurs réflexions de lapis
brochées de foudres et de vols
dans l'oppressant répit qu'éternise
chaque intervalle où le souffle est repris
les linéaments d'un nocturne
jusqu'aux étouffoirs
fouaillent le palissandre du piano pusillanime
104/. . . . . . . .
encres de Chine
dans la nuit d'hiver
que dessinez-vous ?
encres de Chine
parsemées d'étoiles
que dessinez-vous ?
encres de Chine
poussées des terres de neige
que dessinez-vous ?
encres de Chine
sur la chanson du ruisseau
que me dites-vous ?
j'ai bu le vin
qui pesait dans mon baluchon
et faisait profondes
les empreintes de mes pas
encres de Chine
me laisserez-vous devenir
un trait de votre poème ?
105/. . . . . . . .
ta silhouette
esprit funambule
sur le premier fil de lumière
et ce soupèsement déjà
du sens verdoyé
où feuille l'éveil
mais nulle chute
ne le thésaurise
et l'obsessif abîme
sertit le péridot grandissant des aurores
106/. . . . . . . .
le ciel
comme une grande feuille
de vélin
qui neige
ses antiques fables
de cygnes
de lys
et de métamorphoses
sur le hameau rêveur
107/. . . . . . .
Fossile nival
où l'ombre
couvre la neige
c'est un sûr chemin
où la neige n'est pas atteinte
par l'ombre
mes pas s'enfoncent
exagération du clair
mes pupilles au supplice
je puis traverser
des champs
encore
où donc arriverai-je
lorsque toute la lumière
sera versée dans mon voyage ?
108/. . . . . . . .
Poète
J'y marchais soudain sans savoir
si j'avais bifurqué
J'y marchais sans peser
la séduction des délinquances
Il s'était fait cet interstice
pour distancer sans axiome
la soif du liquide érosif
qui change la coupe en soif
Parallèle à mon souffle
une musique infime
des voyelles des consonnes
mes empreintes sur la voie
que neige la retrouvaille
Extrait de « Partage de l'arc-en-ciel, L'abîme des anges, À la recherche de Mademoiselle LIN 林 美丽花, Pulsion du passage, Passiflore, Chambres imagières, Paysage de Marianne 黄龄, Thyrse, Fugiensuprema et ses soeurs musicales, Arabesques pour huit néologismes, Suicidable, Mers, Élévation, Traversante & Autres Poèmes de Loup-de-lune 月狼 » par LIU Bizheng 劉 碧峥, Éditions d'Autre Part & Leukaima, Fribourg, Neuchâtel, Genève (Suisse), Zhoushan Zhejiang 舟山 浙江 (Chine 中国), 2022 二千〇二十二, au coeur battant de l'été 夏天... Tous droits réservés

La chambre dont le reliquat de noir s'est mué en congés archanes : 100 tableaux _ deuxième partie . . . . . . . .
Débuté par Loup-de-lune, mars 18 2022 03:20
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