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La moissonneresse


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#1 Loup-de-lune

Loup-de-lune

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  • Une phrase ::« Je suis la jeune leucémique des lisières, dont l'allure odysséenne et frêle tantôt se coule dans le rêve tantôt repasse le linéament du réel... la jeune érythrophore des confins, la féale étymologie des crépuscules, qu'intégralement la mort est impuissante à com-prendre et que la vie échoue à con-cerner entièrement... »

Posté 28 mars 2022 - 03:13

« (...) Votre Féerie poétique m'a restitué une partie de mon enfance !... Haute mer de la mémoire... C'est bien cela, le courage ou la vaillance de s'égarer dans les sèmes et les phonèmes et les virtuèmes comme dans les souvenirs, s'abandonner à l'errance absolue et s'approcher distinctement de soi-même, comme si l'on était devenu une goutte de son propre sang ou de sa propre lymphe... vous en savez, ô combien, quelque chose, n'est-ce pas ? (...) Naissance et Mort, Absence et intense Désir Numineux sont au coeur de tout ce que vous écrivez. Haute mer des émotions humaines. C'est-à-dire qu'il me paraît que votre écriture s'évertue à les réconcilier, à les apiécer, à les rentrayer, à les rentraire, direz-vous artiste, pour en ouvrager un passage pluriel, une même perpétuelle métamorphose, comme si une sorte de révolution copernicienne attendait de s'opérer là afin que s'avèrent leurs subtiles affinités, et que nous soyons guéris de nos tenaces et fallacieuses croyances (...) »


Rémy C.-G.
Écrivain et lecteur







Le prétérit des chagrins
Érige en forains
Deux obligés à l'exil
Des vêpres serviles
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D'amour et de Temps belle taille
Tu charmes les apories
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
À dame loup les oracles
Endorphines de la lune
Sylphide du temps immune
Par Toth et ses sylves macles


Extrait des Poèmes de Wakoda







« Mais celui-là m'enrichit qui me fait voir tout autrement ce que je vois tous les jours (...) ce poète, de désagrégation du donné ! de recombinaison, et donc d'inventions réelles, de nouveautés qui étaient toujours . . . . . . . .


Paul Valéry







Au vertige du monde
je t'invente un visage d'eau
transparent et limpide 
tourbillons de mes pensées
île sans âge où trône la vie 
embuscades d'amour
et insomnies
sous les feux de solitude
la véhémence secrète de la nuit
impénétrable appelle la clarté
préside la fusion des sources
jusqu'à l'incandescence de l'aurore
resurgie dans chaque grain de lumière
qui habite ton corps indicible


Extrait des Poèmes de hasia







« (...) alors pour la lymphe enfuie, veuillez recevoir toute l'eau de mes brillants émus (...) alors pour le sang enchâssé, veuillez recevoir tout l'épanchement de mon chagrin et de ma meurtrissure d'arc-en-ciel (...) c'est que, voyez-vous, de tout cet envoûtant mystère, qui demeurera confondu avec celui de vos origines, je vous aime éperdument ! »


Rémy C.-G.
Écrivain et lecteur, parmi les lectrices et les lecteurs d'hier, d'aujourd'hui, et de demain . . . . . . . .







La moissonneresse


d'entre les fuligines moindries
rayon d'éteule

limbes tétragonaux

effleuré l'abat-jour albescent
l'oblique de leur coulé
pendant que la prémisse du mur
portée par un arrière procrastine

à considérer le chevet déjà
ils manifestent un lambeau de rose
accueillant comme un moïse
la lexie abandonnée
au plus sélénien de la nuit qui carrelle

leur mue aprilovalente
filme la triade d'une défoliée
dont les nervures ramifient
des foudres à travers les mordorés

leur faucille d'ignescence trémule 
le long d'une inflorescence inconnue à l'eau
juchoir pour la découpe d'un oiseau hématoïde
à l'orée de l'abîme
autant que de son premier trille

leur geste de besogne se noie
dans leur ondoyant titane
afin que chuchoteuse la dédorure d'un plein chagrin
syllabe le spicilège des pains

en presque sar désormais
foyer d'aglaophème et de pisinoé
de parthénope et de leucosie
ils élongent leur épousement jusqu'à l'angle
qu'ils douent de fléchage
et qu'ils approchent du dardement de la proue

et si quelque temps plus grave trouve à les brésiller
l'évanouissement par degrés de leurs grains
n'est point s'éteindre

affins de mes yeux ouverts
que l'intermission de la facture onirique
n'affide point au truisme corporel

la lymphe
toute la lymphe a fui

une entrebâillure en manière de style
dimidie le bleu silhouette des voilages

les plis fuselés et les croix
ont figé la sveltesse
l'élégance d'une chorégraphie dévouée
à la recherche de la prosternation fusionnelle

pour châsses
deux hautes horizontalités pyramidales
d'ombre et de tigrures
enchargent le sang
tout le sang
dont s'étrange la phoenicophanie
avec la rubacelle rêveuse de ru qui s'enfeuille

et l'adolescence du matin ira les scellant
de lattis ocellés
et d'air tout cheminant
de ce qui poudroie
et s'irise







Extrait de « Partage de l'arc-en-ciel, L'abîme des anges, À la recherche de Mademoiselle LIN 林 美丽花, Pulsion du passage, Passiflore, Chambres imagières, Paysage de Marianne 黄龄, Thyrse, Fugiensuprema et ses soeurs musicales, Arabesques pour huit néologismes, Suicidable, Mers, Élévation, Traversante & Autres Poèmes de Loup-de-lune 月狼 » par LIU Bizheng 劉 碧峥, Éditions d'Autre Part & Leukaima, Fribourg, Neuchâtel, Genève (Suisse), Zhoushan Zhejiang 舟山 浙江 (Chine 中国), 2022 二千〇二十二, au coeur battant de messidor 夏天... Tous droits réservés

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Modifié par Loup-de-lune, 10 avril 2022 - 10:04 .