Je pense qu’il te reste du chemin
Je crois que tu avances, il faut bien
J’admets que le ciel noircissant soudain
Peut bientôt te faire rater le train
Tu juges qu’il te faudra du temps
Tu sais que je n’en ai pas, seulement
J’admets que sans espoir autant
Ne pas mettre un autre pied devant
Je t’imagines arriver toute trempée
Tes cheveux pleins de pluie évaporée
Je te vois habillée d’un vieux chemisier
Le cœur au sec, les pieds mouillés
Tu remarqueras mes cheveux maigris
Et mes rides de grand-père qui
N’a pas trop souffert, n’a pas pris
Trop régulièrement la pluie
Alors, en attendant
Je tricotte des culottes en attendant
Je dorlote mes marmottes
Qui ont déjà oublié
Ta drôle façon de ronfler
Je crois qu’il te reste peu de chemin
Je pense que tu avances, c’est très bien
J’observe le ciel se découvrant soudain
Je me dis que tu seras sec enfin
Je crois que tu n’es plus très loin
Je semble t’entendre plus ou moins
Alors je me prépare et je prends soin
De mon bidon et de mon popotin
Alors, en attendant
Je mijote ma popote en attendant
Je grignote ces biscottes
Que tu as vaguement oublié
Elles sont déjà périmées
Je crois qu’il te reste peu de chemin
Je pense que tu avances, c’est très bien
J’observe le ciel se découvrant soudain
Je me dis que tu seras sec enfin
Je crois que tu n’es plus très loin
Je semble t’entendre plus ou moins
Alors je me prépare et je prends soin
De mes chansons et de mes contrepoints