ENFANCE
Jamais plus, jamais plus,
Je ne retournerai
Aux lieux de mon enfance.
Comme j’aimais la forêt,
Et l’eau des bassins du parc
Avec ses poissons rouges,
Les allées de marronniers
Tapissées de feuilles mortes.
Les chevaux dans les rues
Qui parfois s’emballaient,
Nous terrorisaient,
Nous, petits enfants.
Ces souvenirs précieux
Je les garde en mon âme
Nourrissante flamme,
Couronnée d’oubli.
Quelques photos jaunies,
Du papier d’Arménie,
Un rayon de soleil,
Et le goût d’un fruit.
Quand on vieillit soudain
Tout revient en bouffées,
Colorées, odorantes,
De ce qu’on imagine
Un paradis perdu.
Mais c’est toute l’enfance,
Qui s’émerveille encore,
Et jamais ne s’éteint.
PM le03/10/2022