L'horizon se déchire comme un rideau vieilli,
Les feuilles sous le vent s'envolent puis retombent ,
Dans les bois les sentiers et les futés plus sombres,
Les rayons du soleil semblent avoir pâli .
La nature irriguée accompli ses desseins,
Les vergers, les jardins sont emplis de fruits mûrs,
La vigne enguirlandée s'est chargée de raisins,
Et l'été finissant se meurt dans un murmure.
Mes amis , oui la vie s'embellit en automne,
Soyons reconnaissant aux plaisirs que donne ,
depuis des millénaires la terre à tous les siens.
Je vois sur la campagne les sillons de l'hiver,
Et puis dans mon miroir les rides de demain,
Toute l'horreur de vieillir le vide dans les mains .
Olivier HEBERT.