Animal doux placide bête à manger du foin
Cette brave bête à corne dont on tire le lait
Passe les étés au pré à brouter l’herbe verte
A voir passer les trains qui roulent à grande vitesse
Les hivers à l’étable pour y dormir au chaud
Peu habituée à faire salon à faire le show
Elle n’ouvre sa grande gueule d’où sort une langue épaisse
Que pour mâcher de l’herbe comme on mâche un chewing-gum
Peignée brossée tondue devenue présentable
Ses cornes astiquées comme des cornes de lune
Elle est mise à contribution pour faire la une
De quelque margoulin à la mine chafouin
Alain