corps tendu, comme la flèche
ayant juste quitté la corde vibrante
de l'arc,
le plongeur entre,
en un geste fou et éperdu
d'amour,
en une offrande de tout son être,
un acte de foi ,
dans cet autre univers parallèle
aussi transparent que l'air,
aussi secret que la nuit,
traversant le miroir parfait
qui se referme derrière lui
sur un monde ancien, aboli
maintenant, oubliant tout le reste,
je glisse, peau contre peau
dans le ventre de cette autre mère,
enveloppé par l'eau matricielle,
en une caresse de tout mon corps,
neuf, comme l’enfant qui va naître