ALEX ET DOMINIQUE.
Empreintes de pneus dans la poussière,
Penser à faire réaliser des moules.
Gomme fondue sur l’asphalte urbain,
C’est comme ça que je vibre.
Où vont-ils? Vers quelles libérations?
Volants ou escapades qui s’imbriquent
Sans pourtant jamais se rencontrer
Dans la fureur de la ville
Ou les giboulées des hauteurs.
Réunis, pas et moteurs coupés, au bord d’une route,
Que se diraient-ils?
Les caméras se retireraient-elles?
Ou gorgées de ragots à devoir vomir
Captureraient-elles tout ce qu’il est loisible de chaparder?
Clans, familles, rencontres, amis, amours,
Partages dans la solitude
Et moi, seul, devant l’écran
Qui fouille les non-dits des images
En méditant un illusoire sursis,
Un rebond invisible,
Une table de pique-nique dans un jardin de banlieue
Où m’asseoir en silence en m'imprégnant des rires.
Toits de métal, vallées, dépôts en ruines,
Où les sueurs des travailleurs d’antan
Imprègnent encore l’air brûlant,
Comme juste livré du désert californien
Offert aux lentes mouches et aux véloces moustiques.
Un instant posé contre une souche
De bord de rivières
Au milieu d’arbres comptant leurs ultimes heures,
J’attends que vienne jouer et chercher sa nourriture,
Une dernière fois, l’écureuil brun aperçu hier
Ou que passe un vol migratoire de cigognes,
Fixe l’horizon qui s’offre
Avec seulement les yeux entrouverts à l’asiatique
Et l’esprit ronronnant comme des turbos
Prêts à s’offrir aux longs espaces routiers
Conduisant aux plus plus savoureux sentiers.
jim
octobre 2023