"Mal nommer un objet c'est ajouter au malheur de ce monde" écrivait Camus en 1944
Ici il ne s'agit pas d'un objet mal nommé, mais de l'horreur innommable.
Je crois que c'est une erreur de mettre en concurrence les atrocités, Laurence.
Vous parlez de surmédiatisation ? Mais voyons, ce sont ces barbares eux-mêmes qui filment et diffusent sur les réseaux sociaux !
Que devraient faire les médias classiques ? Taire l'horreur ?
Loin de moi l'idée de mettre en concurrence les atrocités, Emrys, j'ai dû mal m'exprimer.
Mais vous semblez les découvrir ; hors ce n'est pas une nouveauté puisque je les déplore depuis plus de trois ans, à travers des textes relatant les crimes contre l'humanité infligés aux Arméniens par les militaires azéris et autres mercenaires djihadistes appelés en renfort pour commettre le pire...
Le manque d'informations à ce sujet m'a poussée à faire mes propres recherches afin d'y voir plus clair, et je n'ai pas été déçue du voyage !
Si vous n'en avez pas entendu parler, et vous ne seriez pas le seul, malheureusement, c'est bien qu'il y a une surmédiatisation de certains crimes, aussi atroces soient-ils, ou, si vous préférez, une sous-médiatisation d'autres crimes tout aussi dramatiques, selon les populations concernées.
Et quand je parle de sous-médiatisation, il va sans dire que je n'évoque pas ce qui est filmé et diffusé sur les réseaux sociaux par les bourreaux eux-mêmes, poussant le vice et la barbarie à son paroxysme.
Toutes ces atrocités, manquant indéniablement de poésie, vous en conviendrez, ne sont pas exhaustives hélas, mais ne pouvant pas être sur tous les fronts, je préfère laisser à d'autres poètes, mieux informés que moi sur le triste sort d'autres peuples et ethnies massacrés, prendre la plume à leur tour.
Pour ma part, à travers l'Artsakh et l'Arménie, ce sont toutes ces inhumanités que je dénonce, et les innocentes victimes restent d'innocentes victimes, quelle que soit leur nationalité ou leur religion.