Vois, la sphère bleue aux pôles de glace,
Qui navigue en solitaire dans l'espace ;
Tel un globe optimiste malgré la menace
De ces météorites frôlant sa carapace !
Et ce poumon vert, ô ma chaire amazone,
Martyrisée par des états sans-neurone,
S'évertuant en vain à préserver l'ozone,
Quand l'indien sacrifié, déjà s'empoisonne...
Ces pluies acides et ces marées noires
Rongent la croûte sans le moindre espoir,
Comme la guerre instruit les couards,
De sa folle logique d'hydre sans fard !
Je n'aurai donc connu qu'une seule race ;
Celle de vauriens figés dans cette crasse,
Tristes bipèdes, impuissants, sans audace,
Incapables de survivre à leurs angoisses !
LMG