Ma femme en sa jeunesse a eu plusieurs maris
Je ne vous dirai pas de ses amants le nombre
Quand voulant s’imprégner d’une histoire moins sombre
Elle a su savourer les grands charivaris
Heureuse en sa province aujourd’hui à Paris
Plus aucune effusion ne la trouble ou l’encombre
Ses épanouissements se sont nimbés d’une ombre
Ses joies se sont noyées sous des flegmes marris
Elle a en des saisons reculées qui s’éloignent
Etalé sur ma peau des remèdes qui soignent
Dessiné sur mes nuits d’exaltantes couleurs
Mais le cours de la vie qui suit sa propre pente
Soulève en une vague inexorable et lente
Le parfum nauséeux de cruelles douleurs.
1r avril 2024