Je pouvais toujours courir
Prêt à partir
Du temps T
Passant son chemin
À hâter le mien
Tant qu’à n'éviter
Qu’il ne m’épargne
Me mettant dans sa hargne
Un point de côté
Je peux encore le tenter
Cheval de bataillon
L’opprobre sur les talons
L’horizon funèbre
En point de mire
Je pouvais toujours courir
Comme un zèbre
À ma perte
Je m’en serais tiré
À blanc inerte
L’âme enrayée
Je pouvais toujours courir
Ne voulant pas périr
Déraciné empoté
Comme une fleur
Je préférais cependant garder
La pose et la fraîcheur
De la rose quitte à devoir
À son instar jardinier
Souffrir en silence d’avoir
Une épine dans le pied
Flanqué de la peur de mourir
Je pourrais toujours courir
Mais le coeur à elle attaché
La vie en cours de routine
Me fait tellement marcher
Avec moi si bien piétine
Sans vitesse comme plâtre
Qu’elle me presse à battre
La chamade et le pavé
À la vieillesse grand V