On me dirait petit vieux
Parce qu'aux yeux
De mes proches dont la Camarde
Peu à peu à perte de vue
Petit à petit en cascades
Dont la cataracte
Le temps qui diminue
Me met en pièces
Dont acte !
Preuve dans sa petitesse
Le long de chaque jour
Qu'il prend sans retour
Et jusqu'au bout
Chacun d'entre nous
Pour un raccourci
Vers la nuit de l'infini
Triste Jivaro d'opérette
De la sénescence en pleurs
Il réduira ma tête
À peau de chagrin
Il rabougrira mon grand coeur
Le faisant battre pour rien
Ou pour le moins encore
Il rétrécira mon corps
Le faisant menu pour les vers
Ou des cendres via l'enfer
Tandis qu'il m'abaisse
Cependant ma graisse
Sous lui
Je me ratatine
Le poids des ans m'aplatit
Il prédestine
Ma bonne étoile
À l'effondrement total
À terminer son chemin
En supernova mamie
Dans un espace restreint
N'y a-t-il pas pis ?
Pourtant quand je vois mal
Au-delà du miroir fatigué
La diaphane enveloppe froissée
Dans lequel le temps emballe
Ma forme qui n'est pleine
Que par sa douce rotondité
Que sur moi si acidulé
J'aie le goût et pas qu'à peine
De ce qu'il m'a sucré
Dans l'espoir sacré
D'une fin exquise
Je me trouve un air de friandise

Le temps ça coûte bonbon !
Débuté par chevalier dupin, août 03 2025 08:10
2 réponses à ce sujet
#2
Posté 03 août 2025 - 12:15
Rire de la fin inéluctable - comme un exorcisme…
- Esterina et chevalier dupin aiment ceci