Un soleil envahit le silence du cœur
et ce n’est pas un rêve oh quand ce devrait être
à la nuit close où gît cette ancienne douleur
qui tarauda l’amour pour l’empêcher de naître
L’ignores-tu Se sont fanés depuis longtemps
jonquilles et lilas très loin dans ton enfance
que le bonheur comblait Ont soufflé les autans
et dispersé tous les parfums de l’innocence
Sans doute Qui pourrait ne pas savoir l’oubli
les heures en allées à l’horloge de vivre
inéluctablement et l’or enseveli
de tout espoir Qui donc pourrait être assez ivre
Tu serais le dernier Et cependant voilà
qu’un printemps refleurit en toi Au plus intime
de l’âme rayonnant Tout à coup plus de glas
ni de glace mais bien l’astre-roi qui t’anime
Et tu n’y es pour rien Pour rien En vérité
une grâce pareille est vierge de mérite
S’impose Disparu le deuil qui t’a hanté
Ton corps devient lumière où ta vie ressuscite