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Avachis les reliefs, défaites les couleurs, écume dérobée d’un liquide
encore trop chaud, pourtant, pourtant le sel apaise la langue.
L’enfance est encore petite, très près des détails, corridors fluides
de questions qui défilent et laissent passer le vide des lignes solennelles.
Mais le cœur, ici si-haut perché, sur les épaules d’une menace, dos voûté,
genoux pliés, ce cœur-ci s’allonge et tient bon, malgré, malgré tout.
Lieux habitables, les souvenirs s’organ(u)isent, granuleuse comme du fer
écumé sur la bouche, du sel déposé sur le cri, la voix se cache, contours
d’une chambre de silences, soubresauts d’un cœur qui tressaute.