Dans la morbidesse du tain du miroir
Des trompeuses apparences
Et du destin inexistant comme la chance
Sur le fil de la langue comme du rasoir
Rêvant d’avenir aux délices noires
Rangé aux mythes dans les armoires
Dont se meuble la mémoire
Je parlais aux moires
Je leur parlais ainsi parlé-je aux mares
Aux eaux stagnantes qui s’emparent
De l'espoir le plus rare
De mon âme à fond plat
Dont le plus grand combat
Se perd dans la gabarre
Que je mène au milieu de mes tares
Jusqu'où plus rien ne démarre
Pareillement m’adressé-je aux mers
Des yeux rouges comme des khmers
Aux flots d’un regard étale et oblong
Quand l’écume de rage éphémère
L’esprit vaniteux se ventant aquilon
Sous les ailes déchirées des chimères
Et jouant au feu dans le souffle amer
Des dragons d'amours qui me déprimèrent
Leur parlé-je comme je parle aux murs
Dans le creux des oreilles dit-on
Qu'ils ont ou n'ont pas à discrétion
Pas malin comme un singe ni même un lémur
Dans le vase clos irisé de la murrhe
De mes tristes confidences je murmure
Le nombre des failles de mon armure
Et la peur de me casser le col du fémur
Je parlais aux moires je m’en remémore
Aux mares du fond du coeur d’un vieux matamore
Ai-je parlé puis comme un corbeau de son nevermore
Ai-je soûlé les mers de mes remords
Toujours au secret des murs de ma forteresse
Sous la menace fatale d’une épée de Damoclès
Maintenant droit comme le y d’une claymore
Je m’apprête à parler aux morts !

Dans la morbidesse du tain du miroir
Débuté par chevalier dupin, oct. 09 2025 10:15
1 réponse à ce sujet
#1
Posté 09 octobre 2025 - 10:15
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci