Astres qui revêtez de parures l’espace,
Votre factice éclat aveugle le regard ;
Comment ne pas errer, incapable de voir
La vérité latente éclipsée à leur face ?
C’est la nuit que je suis le plus près de sa trace,
Lorsque monte l’angoisse abyssale du soir,
Quand du moindre frisson s’absente le savoir
Et que l’être lui-même en silence s’efface.
Que cette course sombre enfin dans le néant ?
Mais non — l’obscur est bon, ô suprême présent !
Pour l’approcher, nul autre accès sinon se taire.
Je ne puis le connaître : il est, je ne suis pas.
Juste le deviner peut-être, à la lumière
Réelle de l’esprit, puis m’y fondre au trépas.





