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zapiski

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Publications sur Toute La Poésie

Poème (pour mon ami Homére)

19 mars 2007 - 09:38

Mais, le péché de l'homme c'est le livre! Son péché c'est d'avoir appris à écrire! Et par-la même avoir appris à mentir durablement, conséquemment, à entrevoir ou assimiler le faux savoir. Quel brave homme que ce Socrate!

Le serpent "nous avons toujours le choix, toi l'homme comme moi, moi qui suis homme"
L'homme "non toi tu es serpent, et je ne rejetterais pas ce que j'estime juste. Me voila prisonnier, serpent qu'as tu fait?"
Le serpent ricane, se faufile jusqu'au buisson. Et dans la nuit disparait. L'homme crie et hurle, mais finalement se résigne.

Une phrase dite est à moitié vrai, une phrase écrite est un mensonge complet. Même celle-ci.

Structure de la zéno.

18 mars 2007 - 09:46

L’écriture est pour l’instant mon dédale d’humiliations, de ratures et de pertes. On peut dire que pour penser comme je l’entends (ou plutôt comme je le sens) il faudrait que je retrouve l’absence du mot. C'est-à-dire que je mette fin à ma structure (la mienne), au sacré (le notre) que l’on (nous) m’a inculqué, appris, sermonné, martelé. Ma démarche est celle du bouleversement. Du déluge paradoxal.

Peut-être que tout est trop tôt pour cette véritable révolution (celle de mon moi et de ma pensée (je n’ose dire schéma de pensée car je parle d’un espace et d’un temps où toute taxinomie est impossible (on parlerait d’imaginaire)), mais les révolutions on ceci d’extraordinaire et de fantastique -en réalité; d’humain- c’est qu’elles sont précipités.

L’esclave veut devenir maître. Tout de suite, et le plus entièrement possible. Le besoin est nécessaire, naturel, instinctif. Et absolu. Trop d’erreurs furent faite, trop de merveilles furent prononcés et non accomplies. Nous n’en serions pas au point ou l’on est ait si le progrès fut véritablement progrès, si la croissance fut véritablement croissance et si ce fut le kangourou qui fut vénéré et non pas le totem du kangourou.

La liberté sera quête, finalité, bref, aboutissement. Et c’est bien pour cela que mon outil de destruction sera celui de ma propre structuration : ma propre langue. L’esprit est plus fort que l’aliénation, il bat terriblement vite et fait trembler sa cage. En témoigne la présence du style, qui joue et court à travers nos mots. Il se moque de la règle, le langage veut de faire de nous les mêmes et travaille lui aussi pour l'argent. Alors que, hommes, femmes, noirs, blancs, rouges, jaunes nous n’avons rien en commun si ce n’est que nous sommes dieux et êtres entiers en puissance.

Je ne veux voir dans les poètes que des rebelles entiers, des révoltés absolus, des pilleurs, des violeurs de la structure, vivants retranchés dans ses limites, à l’assaut quotidien et constant. Et c’est bien pour cela que j’appelle les véritables poètes les anti-poètes, car le poète tel qu’on le voit a pour finalité la survivance de son art et la survivance de son langage, ce n’est pas un artisan dans le sens où il est soumis à son propre outil. On apercevra dans ses écrits le style, se débattant mais souvent perdant. Le véritable poète c’est celui qui décide le sens de ses mots tout en se faisant comprendre. En fait je veux voir dans chaque personne qui écrit et qui pense un terroriste posant une bombe dans ce qu’il pense et écrit.

Je serais linguiste :
Et ma linguistique aura pour fin la mort de ma langue. Vive la télépathie!

Je serais méthodique :
Et ma méthode aura pour fin la mort de ma méthode. Vive la liberté!

Tout est transformation, le temps lui-même est cycle, il est temps que l’homme se transforme en dieu et que la société se transforme en communauté d’individus. Les armes aux canons à la fois retourné contre nous et contre l’ennemi c’est le bon sens, le bon sens des autres et le doute. En attendant le cri de l’humanité, le programme invisible, pour l’instant intuitif, qui trompe autant qu’il éclaire. Tout étant faux et vrai à la fois, je rererevendique le droit de me tromper. Ce texte s’autodétruira à la fin de sa mission.

Ode à Baptiste

14 mars 2007 - 02:44

Disons que nous sommes en prison,
Et que nous sommes nos propres matons.
Baptiste, c'est celui qui nous envoie des oranges.

La chanson de Bambi.

12 mars 2007 - 01:48

les chiens hurlent en meute
et mangent leur patée
ils rêvent dans leur niche attachés à leur laisse

toi beau cerf sous tes bois
tu leur flanque un frisson
éclair de liberté qui déclenche leur hargne
ils hurlent et trépignent
ils cherchent le garrot
ils oublient le chenil

les chiens hurlent en meute
et mangent leur patée
ils rêvent dans leur niche attachés à leur laisse

ils cherchent le point faible
croient vivre de leur chasse
mais laissent à leur maître les plus tendres morceaux
et cuissots et cuisseaux
ils mangent la pâté
qu'ils n'ont pas su gagner

les chiens hurlent en meute
et mangent leur patée
ils rêvent dans leur niche attachés à leur laisse

beau cerf ou écureuil
animal de forêt
courant en liberté ta fierté est cruelle
pour ces bassets de meute
obligés de courir
en remuant la queue

les chiens hurlent en meute
et mangent leur patée
ils rêvent dans leur niche attachés à leur laisse

mais ils ne courent point
qu'un seul jour par semaine
le restant dans leur niche il lèchent quelque main
les chiens bouffent leurs crottes
on les a tous vu faire
que c'est une pitié

va donc courir en paix
beau cerf de la forêt
ton cou libre de chaîne et brâmant sans collier

Lettre ouverte à nicolas Sarkozy.

10 mars 2007 - 08:14

Cher candidat,

Mes services de presses m’apprennent que vous avez toutes les chances pour être prochainement couronné roi de France. C’est tout à votre honneur. Je suis moi-même personne de qualité, prince de Gramont, sultan de Sicile, chevalier de Hamilton.
Je vous écris car je souhaite me joindre à votre démarche et « Imaginer la France d’après ». J’ai donc besoin de 500 scientifiques, 400 philosophes, 300 sociologues, 200 historiens, 150 architectes, 100 anthropologues, une boîte de confettis, 200 millions d’euros, le contrôle de tf1 et la transformation des fonctionnaires de police en anti-poètes (Je suis prêt à faire des concessions sur la boîte de confettis).
Que faire de ces ressources? Et bien, en premier lieu attaquer le sacré sur les fronts philosophiques, sociologiques, anthropologiques, urbanistes et scientifiques pour ensuite penser l’homme, enfin plutôt le pouvoir de l’homme sur sa raison, son corps, le temps et l’espace. Voilà c’est tout.

En attendant votre réponse, je vais dormir, car c’est toujours quand me vient le sommeil que me viennent les idées.

Tendresses,
De mon exil château en neige
Montréalaise,
Alexis de Hamilton
Etc etc.