Robe de printemps
Le ciel lavait de vieux haillons
Gris et fripés, ondulant doucement
Dans un courant morne et nonchalant
Et l'on pouvait craindre, Ã ce moment
Qu'une eau sale s'en déverse sur les toits
Les chemins et les têtes d'infortunés passants
Mais voilà qu'un soleil rose
Se mêle de la lessive céleste
Des doigts rouge et or plongent
Dans le bain de draps tourmentés
Ils pressent et ils essorent
Un tourbillon d'eau emporte les derniers gris
Au cri des mouettes, je lève les yeux
Pour découvrir les drapés cotonneux
Des étoffes de soie blanches et roses
Des robes de satin lavande et bleues
Qui dansent dans la lumière éclose
Le ciel a ouvert son échoppe de printemps
Et déroulé jusqu'à moi son escalier
Baigné d'odeurs marines et florales
Bordé de pistils carmin et de pétales
Des tiges vigoureuses dans l'air opiacé
J'irai là -haut avec tous mes deniers
Les économies d'un long hiver
Pour te choisir, ma mie, une robe de danse
À porter chaque jour, jusqu'à l'été…
© Bertrand Damien 2008
Bertrand Damien
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Robe de printemps
11 juin 2008 - 08:26
Théatre
11 juin 2008 - 12:22
Lundi 12 mai 2008
Théatre
Le damier agonisant du sol antique
Dessine les frontières et me rappelle les pays oubliés
La mosaïque écaillée de mon passé.
Des rouges ont terni, des bleus respirent encore…
Au-delà des colonnes tombées à terre
Les pavés disjoints se meurent comme des os blanchis
Les frontières s'estompent ici et lÃ
L'avenir ondule dans les herbes clairsemées
Le chaos des pierres fatiguées
Et la poussière illisible dans le vent trop sec
Le péristyle abandonné résonne toujours
Mais le bassin de mes souvenirs
Croupit d'une eau trop sombre
Pour que je puisse encore y voir mon reflet
Me voilà enfin à l'orée des gradins
Ces silencieux arcs concentriques comme un sourire figé
Sculptés de tous les éclats de voix
Polis par les silences suspendus
Saisis dans l'intensité du drame…
Quelque chose brille dans la fosse.
À même le sol, ce masque à terre,
C'est le tien.
© Bertrand Damien 2008
Théatre
Le damier agonisant du sol antique
Dessine les frontières et me rappelle les pays oubliés
La mosaïque écaillée de mon passé.
Des rouges ont terni, des bleus respirent encore…
Au-delà des colonnes tombées à terre
Les pavés disjoints se meurent comme des os blanchis
Les frontières s'estompent ici et lÃ
L'avenir ondule dans les herbes clairsemées
Le chaos des pierres fatiguées
Et la poussière illisible dans le vent trop sec
Le péristyle abandonné résonne toujours
Mais le bassin de mes souvenirs
Croupit d'une eau trop sombre
Pour que je puisse encore y voir mon reflet
Me voilà enfin à l'orée des gradins
Ces silencieux arcs concentriques comme un sourire figé
Sculptés de tous les éclats de voix
Polis par les silences suspendus
Saisis dans l'intensité du drame…
Quelque chose brille dans la fosse.
À même le sol, ce masque à terre,
C'est le tien.
© Bertrand Damien 2008
Verger
05 juin 2008 - 09:21
Verger
Je suis le verger de tes passions
Je mûrirai les fruits rouges que tu convoites
Pour voir couler leur suc sur tes lèvres amandines
Au soleil de midi tu grimperas dans mes branches
Et je me régalerai de ta gourmandise insolente
De tes pulpeuses déraisons qui feront soupirer mes feuilles
De tes tours et détours qui me berceront d'aise
Au soir frémissant, tu me laisseras un peu plus léger
Mais pas encore nu, pas encore dépouillé sous la rosée
Juste perdu dans la contemplation de tes empreintes
Laissées à mes pieds pour recueillir mon obole
Quand le vent frais fera trembler mes derniers fruits
La nuit me cachera les herbes couchées
Que l'étrave de ton chemin irrésolu a dessiné pour moi
Les méandres de ton appétence pour mes offrandes
Les zigzags de ton rire affolant même les abeilles
Le souvenir de tes hanches qui secoue jusqu'à mes racines…
Et j'attendrai, anxieux, le prochain midi de tes désirs.
© Bertrand Damien 2008
Je suis le verger de tes passions
Je mûrirai les fruits rouges que tu convoites
Pour voir couler leur suc sur tes lèvres amandines
Au soleil de midi tu grimperas dans mes branches
Et je me régalerai de ta gourmandise insolente
De tes pulpeuses déraisons qui feront soupirer mes feuilles
De tes tours et détours qui me berceront d'aise
Au soir frémissant, tu me laisseras un peu plus léger
Mais pas encore nu, pas encore dépouillé sous la rosée
Juste perdu dans la contemplation de tes empreintes
Laissées à mes pieds pour recueillir mon obole
Quand le vent frais fera trembler mes derniers fruits
La nuit me cachera les herbes couchées
Que l'étrave de ton chemin irrésolu a dessiné pour moi
Les méandres de ton appétence pour mes offrandes
Les zigzags de ton rire affolant même les abeilles
Le souvenir de tes hanches qui secoue jusqu'à mes racines…
Et j'attendrai, anxieux, le prochain midi de tes désirs.
© Bertrand Damien 2008
Je t'épouse
13 mars 2007 - 08:47
Je t'épouse
Mon visage, ma bouche et ma langue ne connaissent pas l'incompatibilité.
Ils sauront toujours épouser toutes les formes de ton corps. Toutes.
Je trouverai place en ton sein, idéal berceau de mon repos désiré,
Au creux ou au rebond, à la courbure ou à la chute, de tes reins,
de tes cuisses, glissé dans ton dos, soulagé dans tes mains,
mes yeux dans tes cheveux, mon oreille à ton oreille,
lové dans tes bras, appuyé sous ton sein, quelle merveille,
par le détour de tes hanches, nez et front dans ta rivière,
réfugié sous tes ponts, à ton aisselle, répond à mes prières,
sous ton menton, à l'abandon de ta gorge, caché dans ton cou,
aspiré par ta croupe, soulagé sur tes lèvres, j'en suis fou,
étreinte sans contrainte, mes mots quand tu respires,
mes lèvres dans ton murmure, et mon nom dans ton soupir…
Jusqu'à trouver l'impossible moment accompli,
qui ferait de nous les jumeaux absolus et magnifiques.
Ecrit le dimanche 11 février 2007
Extrait de "Un voyage dans mon espace", © Bertrand Damien 2006-2007
Version anglaise sur : mr aint
Mon visage, ma bouche et ma langue ne connaissent pas l'incompatibilité.
Ils sauront toujours épouser toutes les formes de ton corps. Toutes.
Je trouverai place en ton sein, idéal berceau de mon repos désiré,
Au creux ou au rebond, à la courbure ou à la chute, de tes reins,
de tes cuisses, glissé dans ton dos, soulagé dans tes mains,
mes yeux dans tes cheveux, mon oreille à ton oreille,
lové dans tes bras, appuyé sous ton sein, quelle merveille,
par le détour de tes hanches, nez et front dans ta rivière,
réfugié sous tes ponts, à ton aisselle, répond à mes prières,
sous ton menton, à l'abandon de ta gorge, caché dans ton cou,
aspiré par ta croupe, soulagé sur tes lèvres, j'en suis fou,
étreinte sans contrainte, mes mots quand tu respires,
mes lèvres dans ton murmure, et mon nom dans ton soupir…
Jusqu'à trouver l'impossible moment accompli,
qui ferait de nous les jumeaux absolus et magnifiques.
Ecrit le dimanche 11 février 2007
Extrait de "Un voyage dans mon espace", © Bertrand Damien 2006-2007
Version anglaise sur : mr aint
Femmes...
12 mars 2007 - 02:58
Publié ici avec quelques jours de retard, compte-tenu de la journée de la femme à laquelle je me réfère, car je viens seulement de m'inscrire...
Femmes,
Aux trésor innombrables,
Nous voulons lire, avidement,
Dans vos parchemins secrets
Où sont écrits nos lendemains
Nos espoirs et nos errances
D'une encre aux indéfinissables couleurs
Qui dessine des labyrinthes pour nos âmes
Et tisse des fils de soie pour nos corps
Femmes,
Regardez-nous, pauvres aventuriers,
Feux follets sur des gemmes froides
Ballottés dans votre souffle humide
Chandelles dans vos doigts effilés
Vous nous interpellez sans cesse
Quand nous croyons comprendre
Le seul discours de votre chair si douce
Sous nos caresses passionnées
Femmes,
Riez de notre folle vanité,
Erudits nous nous voyons, si brillants
Pour écrire le grand livre ésotérique
Ou décrypter de merveilleuses énigmes
Nous les hommes, pauvres alchimistes
Fourvoyés dans nos croyances médiévales
Trompés par nos instincts, nos souvenirs
Et toutes nos postures convenues
Femmes,
Aimez notre candeur cachée,
Derrière les rideaux sombres
De nos angoisses et de nos bravades
Incertains sous les draps froissés
De nos nuits sans sommeil
Nous ne voulons rien d'autre
Que vous accueillir dans notre refuge
Et nous apaiser dans votre amour.
Ecrit le jeudi 8 mars 2007
Extrait de "Un voyage dans mon espace", © Bertrand Damien 2006-2007
Version anglaise sur : mr aint
Femmes,
Aux trésor innombrables,
Nous voulons lire, avidement,
Dans vos parchemins secrets
Où sont écrits nos lendemains
Nos espoirs et nos errances
D'une encre aux indéfinissables couleurs
Qui dessine des labyrinthes pour nos âmes
Et tisse des fils de soie pour nos corps
Femmes,
Regardez-nous, pauvres aventuriers,
Feux follets sur des gemmes froides
Ballottés dans votre souffle humide
Chandelles dans vos doigts effilés
Vous nous interpellez sans cesse
Quand nous croyons comprendre
Le seul discours de votre chair si douce
Sous nos caresses passionnées
Femmes,
Riez de notre folle vanité,
Erudits nous nous voyons, si brillants
Pour écrire le grand livre ésotérique
Ou décrypter de merveilleuses énigmes
Nous les hommes, pauvres alchimistes
Fourvoyés dans nos croyances médiévales
Trompés par nos instincts, nos souvenirs
Et toutes nos postures convenues
Femmes,
Aimez notre candeur cachée,
Derrière les rideaux sombres
De nos angoisses et de nos bravades
Incertains sous les draps froissés
De nos nuits sans sommeil
Nous ne voulons rien d'autre
Que vous accueillir dans notre refuge
Et nous apaiser dans votre amour.
Ecrit le jeudi 8 mars 2007
Extrait de "Un voyage dans mon espace", © Bertrand Damien 2006-2007
Version anglaise sur : mr aint




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