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Aoto

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Publications sur Toute La Poésie

Monsieur John et son image.

24 juin 2007 - 01:10

Fleurs, ô balustrades,
Ô pupitres de classes, morts, les cartes d'histoire géographie étaient crochetées sur le tableau de notre prof de français.
- Baisé d'une chienne, profondeur, profondeur des fusions !
- Réminiscences pathétiques, ô vieil homme du passé…

Une vie, un art
rotatif du point nature
Et l'envoûtement total pour ces plastiques sexes du musé Grévin, moulés, moulés.
- Ô vie, plâtres et sens de victimes !
- Les montagnes, les descentes, montées, remontées, équilibre

Humain, mais souffrir du verre d'eau, jeter, mourir du poison
En inactuel des chronologies tristes.
Si demain c'est courir, sourire,
- Ou si demain c'est gagner la cagnotte, le loto, la française des jeux, dans un mixe pas possible de sodium et d'éther, c'est que Bernard n'aura pas été là pour stopper l'hémorragie.
- Blessé par la vie et tous ces subterfuges

Que la misérable quête subordonne. Bernard ou l'homme des situations pourpres, frère antinomique de jacques le fataliste, arrivé ici en maître, n'aura plus une quête à franchir, plus un arbre à aimer.
La danse s'est goinfrée de peintures expressionnistes, tachetée, elle s'est offert le tout dernier cutter.
- Baignoire. Et Bernard dort, Kim-Sakkat glousse.
- La pie qu'il disait, loquace.

Monsieur John et sa tour.

24 juin 2007 - 12:57

C'était une mauvaise tour

Pas plus haute que les nuages


« Il serviront sûrement à rebâtir les choses ! »


L'architecte trompé


« Et les briques sur un sol bancal ! »

…

Reconstruire en amour

Le sens


Celui qui vole avant de retomber


D'ignorance au lointain






J'ai aimé chaque idiot




Le policier

23 juin 2007 - 12:04

La première fois que j'ai vu un policier, j'ai tout de suite été impressionné par son superbe pistolet noir et les menottes accrochées à sa ceinture. J'étais alors très jeune, et rêvais de faire la guerre du Viêt-Nam pour massacrer des enfants dans la jungle comme dans Apocalypse Now. Quant à mon tout premier policier, il était sur la route, et il dirigeait les voitures avec un bâton. C'était il y a longtemps, et après j'en ai vu encore pleins. Y'en a qui faisait la même chose et y'en a d'autre qui faisait d'autres choses, comme contrôler les gens dans la rue, particulièrement les noirs et les arabes, ou surveiller les jeunes lors des grandes fêtes populaires. Mais j'ai 20 ans. C'est vrai, à peine 20 ans que déjà le cul de Gide dodeline sur mon passage, pute de 20 ans, efforts de 20 ans, attendant le procès, la prison, le sursis, aux devants de si peu, doigt tendu; d'une garde à vue dont je fais l'objet pour des merdes et des conneries. J'ai 20 ans, et le code pénal me propose d'en prendre 10 en l'espace d'une parole. 30 ans putain ! À croire que ma vie sera déjà consumée à sec comme une clope que l'on pose une éternité, dans l'oubli de la tire et de l'envie de la saisir. Flics de merde. Depuis quand la mise en circulation de monnaie contrefaite et falsifiée, dans le but de squatter des bars avec des amis gratuitement, est-elle illégitime ? car il m'est reproché d'avoir tenter d'enculer l'état sur les conseils sages et éclairés de mon esprit puéril aux dépend de la classe assistée par mon labeur. Je regrette. Déjà. Déjà 20 ans. Mon avocat insistera pour le sursis, l'amende. Quant à la dispense de peine, qui je pense paraît absurde contenu de ce qui m'est attribué, est paraît-il à mon avantage. Je suis intégré. C'est déjà une aubaine. Je passe mon bac. Ils n'y comprennent rien. Les cellules dans lesquels j'ai poiroté étaient toutes misérables. Les policiers sont des enculés de merde. Je chie sur la police et sur tous les fils de putes qui la cautionnent et maintenant, allez mourir, crevards de merde.

Le pompier

23 juin 2007 - 11:29

Le pompier est un homme grand qui fait du sport. Avec ses amis ou sans amis, le pompier est toujours le même et c'est un héros pour la population. Le pompier ne se drogue pas, mais il boit et il fume, il s'habille aussi en rouge, ce qui est étrange quand même. Je n'ai pas de souvenir particulier des pompiers en mission, et je n'ai pas envie de raconter les souvenirs de mes copains. Mais je dois dire que le pompier semble parfois bien loin des réalités du monde, et des problèmes européens. En effet, le pompier est un cadavre qui ramène les gens à la vie parce qu'il est déjà mort, déjà gris ou bleu, peu importe la couleur de son béret de pompier. Cristalline sponsorise ses défilés mais c'est un mensonge, car le pompier ne boit pas d'eau; non, il boit du whisky. En fait, si je parle tant du pompier, c'est que j'aime ses muscles parce qu'il vit en caserne et que quand l'alarme sonne, il s'envole dans son camion, ou dans son hélicoptère pour aller éteindre les feux, ou pour sortit les petits hommes des zones d'ombres. C'est un grand prédicateur, et il n'a pas son bac. Un grand prophète que j'aime beaucoup.

Jean John. Maître sophiste.

17 juin 2007 - 05:00







L’aube, partie une. France Culture en compagnie de Jean John.

- Le pied ? que l’autre a ??? car si il avait deux pieds, croyez moi, il le saurait. Et il aurait aimé l’écriture. Et la vie plus qu’un objet quelconque comme un disque ou un baladeur ou comme une cigarette.
Nous le croyons en tout cas. Moi, et toute mon équipe de tennis. Et il serait plutôt incongru de nous extirper quelques vérités secrètes car voyez vous, je n’aime pas votre moustache; elle me fait penser à la barbe de mon père; même couleur, c’est étrange… Même poil, même fantaisie.
Mon père alcoolique. Décédé depuis peu.
Bah, vous savez, il avait aussi partagé beaucoup de choses, et compris un peu la vie, parce qu’il disait les paroles de livres plus fort avec son grand front.
C’était toujours une scène, et il y avait des journalistes, des machins, et d’autres produits de l’esprit dominant. Il y avait du monde, c’est sûr. C’était chouette, la fraîcheur du dialecte se faisant, tranquille, avec des trucs nouveaux; et mon père disait d’ailleurs - si y’a plus un poil de vent, provoque la tempête, car peindre du vent sur du non vent, c’est laid, ça sert à rien, c’est dead, t’es laid - Même poil. Sublime.

Après le passage du soleil, partie deux. Suite du commentaire de Jean John.

- Voulez-vous un thé? J’en ai à la maison; du thé népalais. En effet ma femme travaille pour Easy-Jet. C’est des billets pas chers, des télévisions avec des choses dîtes plus vites, et des images. Non. Ce n’est vraiment pas une compagnie coûteuse ! Avec des télévisions rapides et tenues rapides, ça ne peut être que bien.
Vous pensez ? Même trop bien, certains le pensent… Puis dans la vie, il y a ceux qui charcute, et ceux qui payent les charcutiers. Tout ça pour dire que je charcuterai comme mon père et que si il le faut, je me jetterai moi même, au couteau sur la tête du ministre, car il est inadmissible que dans un état de droit tel que le notre, il nous soit impossible de récolter ce que nos bouilles semèrent. Nos vignes ne véhiculeront pas l’adhésion à vos lois capitalistes et mondiales. Elles resteront le dernier bastion de la résistance française.
Armés de nos flingues. Comme mon père, ma vigne t’encule et te dit qu’on frappera si jamais ils continuent à taxer l’utilisation des produit sur lesquels ils s’engraissent, les seuls produits que nos salaires de merde puissent acheter, les seuls produits, tout simplement.
Quarante ans que j’ai cet étang. J’y jouait petit. 3 ans qu’ils soutirent mes ressources, 3 ans que ces crapules me dénient le droit d’utiliser son eau afin de rendre mon maïs - misérable mais subventionné comme un mensonge - robuste et de bonne qualité.
Une misère de bonne qualité c’est comme une demie misère. C’est meilleur qu’une misère de mauvaise qualité mais c’est quand même une misère. Écolos de merde, sans humanisme ces fils de putes !
Époque de merde. Époque où l’apogée du consommateur sans visage défie toute prédiction; du fait à son étude, du fait à sa romance. J’en suis même contraint. Les vignes bordel ? Saccagées. Et vos têtes alors ! Une à une sous ma pute de pelle. Vos crânes fracassés. Vos enfants massacrés.

Crépuscule. Tenez, le thé.

- Alors je vous disais que le monde était quand même injuste… Oui, c’est vrai, il l’est. Y’a des gens qui mangent une brioche par jour, et y’en a d’autres qui en mangent deux, même trois. C’est l’autre différence entre les charcutiers et ceux qui les embauchent.

Après le repas, Jean John, maître sophiste de l’université Montaigne III, nous proposa une brève réflexion sur ses derniers travaux littéraires ainsi que sur leurs complexités. Jamais un cour sur l’esthétique stylistique n’avait ému, les personnes conviées, à ce degrés d‘intensité. Tous, avec le plus grand intérêt, regardaient cet homme étrange et écoutaient son charabia, car tous, tous aussi perdus que la fille des enfants perdus, apprenaient sous la tutelle du grand maître Jean John.



- Et l’écriture, Monsieur Jean John?



- L’écriture? généralement proposée aux cons sur un bouclier chinois, telle la première pute du boulevard des produits??? cette écriture???
Casée dans la marche des hommes sans goût et dans les manifestations, l’écriture, quoi qu’on en dise, s’est faite baisé par l’hégémonie du « consommons ». Voilà, je vous en dirai plus dans une heure, il se fait tard, et j’ai très envie de regarder le match.