AU DELA DES VIVANTS
Je gravirai les marches de brumes
Pour surprendre la terre
Quittant mon océan d’étoiles
Et les bleus sombres des écumes.
Je quitterai ma robe sombre
Sous les arbres de patience
Dans des poèmes villages
Qui tissent le vide et l’ombre.
Je serai larme de cendre
Ou simple braise d’eau
Sur des mirages de corps glacés
Eparpillée par le vent de décembre.
Je descendrai l’escalier de brume
Dans la paume de mes mains
Des papillons de papier,
Un pollen de lumière et d’écume.
Au-delà des vivants
Un téton de soie vive
Pointé vers la nuit immobile…