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l'iconoclaste

Inscrit(e) : 24 avril 2007
Hors-ligne Dernière activité : avril 27 2007 03:57

Publications sur Toute La Poésie

AUBE SUR ZAKYNTHOS

27 avril 2007 - 02:12

Sa caresse était comme un souffle d’alizé

Sur l’écume de l’océan, sa main était

Fraîche et enveloppante comme la mer d’été

Où se plongeaient nos corps aux premières rosées.

Et sa bouche était celle des vierges d’Astarté

Et sa conque marine se tropicalisait

Lorsqu’à l’heure divine elle se labialisait

Découvrant le sillon aux larmes argentées.

Nos ébats étaient longs sous un ciel sans nuées.

La plage était déserte et mon cœur se muait

En univers d’amour, en rêve perpétué.

Hélas à l’horizon le soleil l’appelait,

Elle partit sans un mot, épure déjà vague,

Que mon cœur suivit, toute voile grand largue

Alors que ma mémoire apprêtait ses filets.

L’iconoclaste

J'AIME T'AIMER

27 avril 2007 - 02:07

J'aime t'aimer, à l'ombre bleue des hirondelles

Et sous leurs ventres blancs chanter la ritournelle,

Pendant que tout là-haut, dans le ciel ambigu,

Elles rythment le silence de leurs plongeons aigus.

J'aime t'aimer, à l'ombre blonde des javelles

Et sous les épis lourds chanter la ritournelle,

Pendant que les faucheurs, aux bras lourds des moissons,

A l'ombre des chariots font couler la boisson.

J'aime t'aimer, aux flux dansant de la chandelle

Et sous le dais brodé chanter la ritournelle,

Pendant que les frimas dépensent leur jeunesse

A mettre des cristaux sur l'automne qui progresse.

J'aime t'aimer, auprès du sapin de Noël

Et sous l'étoile en or chanter la ritournelle,

Pendant que tes souliers attendent les cadeaux,

Près du feu vif et clair, qui brûle sous le manteau.

J'aime t'aimer, aux ombres providentielles

Qu'on cherche tous les deux quand la saison est belle

Ou les jours rigoureux. Ah ! restons bien caché

Et le temps oubliera d'envoyer ses archers.

L'iconoclaste

RIEN A VOIR

24 avril 2007 - 01:01

La tuile rougit au soleil

Comme le homard au BBQ

Prend la coureur du gratte-cul

Dans un silence qui réveille.

La vie s’écaille lentement

Et sur l’étal du croque-mort

L’étrier du pourrissement

Attend le pied des matamores.

Ne sortons pas des illusions

Dont notre vie est maquillée,

Tous ceux qui s’y sont essayés

Perdirent l’esprit dans la vision.

La tuile rougit au soleil

Comme le homard au BBQ

Prend la coureur du gratte-cul

Dans un silence qui réveille .



L’iconoclaste 26.01/07

JE M'ABSOUS

24 avril 2007 - 05:10

Je vieillis, quelque part mon miroir se plisse et

Prend des rides. En haut de l’escalier y’a mon cœur

Qui bat fort, mais y’a plus de sylphide pour me hisser

Encore jusqu'à l’oubli. Ne soyez pas moqueur

Vous qui sous le harnais n’avez encore blanchit

Et faites les moissons qui à ce jour m’échappent.

Les souvenirs suintent sur les murs de l’ennui

Lors que mes attributs sont aux mains d’Esculape.

Dans le jardin de lune il me faudra ravir

La rose noire qui sera mon astre de minuit,

Il sera temps alors d’oublier l’avenir

Et le temps ou ma bouche mordait tous les fruits.

Je me retrouve seul, pas très loin du linceul

Apprivoisant la nuit à grands coups de tilleul,

Je vis sur une patte, la mort me met en joue,

Je fus un mécréant mais, tant pis, je m’absous.

L’iconoclaste, canton 17/03/07