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madamepanda

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Publications sur Toute La Poésie

On a offert le monde à l'absurde.

28 avril 2009 - 03:37

On a offert le monde à l'absurde. Je l'ai vu. Le pauvre monde avait l'air résigné à l'union, bien qu'il ne montrait pas grand chose de par ses expressions faciales. Et j'étais loin aussi, oui. Il y avait un autel en haut d'une pyramide en préfabriqué sur lequel on a étendu son corps nu. J'étais en bas et oui trop loin pour savoir s'il était homme ou femme mais on disait qu'il était jeune, très jeune, que c'était une jeune fille ou un jeune garçon. Etait-il vierge ? Je ne sais pas. Autour de moi on se voilait la face, on pleurait, on déchirait ses vêtements et l'on s'arrachait la barbe. On entendait rien du monde, pas un cri, pas une plainte. L'absurde portait un masque de fer et de plastique, l'absurde était un prêtre colossal qui brandissait un poignard ses deux mains serrés autour. L'absurde hurlait. C'était bien l'absurde. L'absurde hurle et le monde est silencieux. Quel regard le monde devait porter sur le prêtre ! Sans doute quelque chose comme la compassion même. On pourra témoigner, oui, nous étions tous là. On pourra témoigner qu'il n'a pas bronché. Qu'il a subit avec courage le coup que lui porta l'absurde. On pourra témoigner, oui, on pourra tous témoigner que pas une goutte de sang ne sortit du monde. L'absurde avait prévu une sorte de canal pour que le sang circule, et que tous le voit, et que tous y baigne et y boivent le sang du monde. Mais le monde, je ne sais pas comment il fit, il ne lâcha rien, nada. Il devait avoir une technique yoga secrète, qui lui permettrait de bloquer ses artères ou de statufier son coeur. En somme le monde resta digne mais il mourut tout de même. Et nous mourumes tous. Hormis l'absurde. Nous étions ses esclaves, et maintenant il n'a plus personne. Il comptait sur le sacrifice du monde pour faire plus encore absurdemment. Il a réussi. Et nous sommes tous morts.

Sans titre

18 mars 2009 - 01:51

à moi aussi il y a quelque chose qui me parle comme à vous

Je ne suis pas le dernier, ni le premier, je suis là comme vous

J'apprécie la lenteur, je m'étends pourtant

Je suis las sans l'être, sans le vouloir, cela vient ainsi

Qu'on ne décide pas grand chose, et que ce que l'on décide ne dure qu'un temps.

faut-il guillotiner Harlem Désir ?

10 mars 2009 - 04:24

Oui.

J'attends l'été

07 mars 2009 - 03:26

D'un ciel bleu et d'un soleil rouge l'air lourd des soirs d'orage les nuits sans pluie le désordre des foules la caresse des cuivres les écorchures sur les mains les portes ouvertes à la chaleur les verres pleins qui trinquent les occasions de boire les regards éperdus et heureux le rêve d'être le vent que porte les hommes dans la vie immobile des craquelures sur les mythes des rues des avenues des boulevards où sortent de la nuit des milliers de pierres qui s'écrasent s'écrasent en roue de feu conscients du sommeil spécialisé de la ville comme échec entendu et prévu comme un échec volontaire comme on perd pour gagner une grande victoire de la débâcle du grand retrait de la mer de la vague des miettes.

¨¨

06 mars 2009 - 03:40

Nous nous ne portons pas la même même croix que toi et

Le chemin n'est pas le même même non plus nous

Quelque part où nous allons derrière l'arc-en-ciel vraiment quelque part

Nous recommençons à peine à parler et à revenir sur les mots

Comme des pas sur un lac

Et ceci revient à lutter contre le temps qui se retourne contre nous :

Lui qui est descendu sans ordres dans le jardin de mon père et qui avec une pelle a creusé un trou immense

Brisant les racines et la roche il a fait de sorte que nous tombons de la terre pour tomber du ciel.