Lune

Pardon, je ne fais que passer..

La route fût longue jusqu'à vous...

Mais le bonheur de vous avoir trouvé reste intact..

Je voudrai savourer cette joie..

Inconnue jusqu'ici..

Cette paix ennivrante.

Me poser un instant...

Me poser sans m'imposer...Doucement..

Me laisser en silence..porter ... emporter;

et transporter..

Par la douceur de votre voix, me laisser bercer...

Je ne vous dérangerai pas...

Ou si peu...

Je respirerai doucement, tant qu'il me restera..

Un souffle de vie.

respirer espérant un jour vous inspirer...

Silencieuse et discrète, je ne ferai aucun bruit..

Je m'en voulez pas..

Si je vous paraît .. étrange...

Il n'y a aucun mystère...

Mes silences, ma réserve, mes longs sanglots..

Ma sensibilité, ne sont que l'expression de ma mélancolie..

Il y a ces jours, où le ciel pleure de toutes ses larmes..

Comme un déluge de désespoir..

Peine infinie..

Chagrins inconsolables..

Ces matins d'automne..

Où les arbres semblent si las ...

Qu'ils en perdent leur feuilles ..une à une..

Sans pouvoir, jamais..les retenir..

Les matins d'hiver glacés..

Où même les coeurs semblent gelés,

tellement l'indifference est présente... partout.

neige, verglas et froid, règnent en maîtres

Et puis..

Il y les matins où tout semble renaître..

que nous soyons heureux .. ou tristes..

la sève monte..

La nature renaît..

Nous offrant son plus beau cadeau..

déluges de bourgeons ...de fleurs, et de parfums merveilleux...

Et quand vient le soir..

le soleil à beau enflammer le ciel, et la mer...

Je ne m'enflamme pas...

J'ai beau marcher sur des kilomètres de sables

caressées par les vagues..

Des dunes infinies tourmentées par le vents chaud...

je ne sens plus les caresse du vent...

Même l'océan, me laisse de glace...

J'ai marché..rampé, jusqu'ici...

Avec ce coeur de femme...

meurtri..si vide

Pardon..

Je ne fais que passer...

Pourtant, comme j'aimerai me poser

pour le reste de mon éternité...

Juste là...

la route fût si..

Longue...

Jusqu'à..

Toi...

Lune.