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Publications sur Toute La Poésie

-- Des femmes nues, mal dessinées --

07 juin 2007 - 06:20

Des femmes nues mal dessinées s’exposent sur les murs

Des teintures brunes et blondes mansardent les sols saccagés

Carrelagés, pâles reluisants aux contours droits, un peu durs

Et un peu sourds. Mais adroits comme ces figures gribouillées.

Des hommes vêtus, mal attentionnés exposent alors leurs murmures

Dans leurs gestes, dans leurs rondes se hasardent les agitées

Des seins erronés et passagers qui sans règles se mesurent

Sur des draps saignants de spermes maladroits et ajoutés.

Ainsi sont les rapports lorsque les envies deviennent luxure

Au bord d’une façade, dans les coins, maussades et détachés

Où s’ébranlent les principes, ceux qui ressemblent à l’azur

Arrachés aux monts, aux mats, aux mots de nos mains illettrées.

-- Hiroshima, une pomme atomique --

07 juin 2007 - 06:16

Comme Guillaume, la flèche, la bombe

Telle une ville, Hiroshima, une pomme

L’arbalète bourreau du pommier, la tombe

Un Japon victime de la folie des hommes.

Puis vînt l’autre, les pommes vont de paires

Une semaine atomique, 45 scientifique

Seulement sous les morts il n’y a plus de Terre

Pour 1 seul – la mort – 220 fois 1000 fils.

Vengeance d’une base perdue en Pacifique

Quelques Etats déjà Unis alors meurtris

Par la vision d’un vase apocalyptique

Du sang final : Destruction de Nagasaki.

-- Sur et Sous les ponts il y a des sourds ça c'est sûr --

07 juin 2007 - 06:11

Sur un mur, sur la façade d’un boulevard

Un bar sur la rue, sur la terrasse des bavards

Le garçon au plateau, son bouclier et son armure

Le serveur s’est fait beau avec son costume sur mesure.

Et cette dame qui regarde d’en haut

Le caniveau de ce sale clochard

Car son jolie renard de manteau

Ne peut vêtir le sale trottoir.

Alors en fait,

c’est l’habit qui retourne sa veste,

Ma demoiselle est nue

Le pont enlève le reste…

-- Le pélican Alsacien --

07 juin 2007 - 02:05

Fils d’Alsace et quelquefois de Berlin

Désertant ses racines pour le port d’Hambourg

Et quand au Reich le filet oublie d’être plein

Pour sa pêche, l’oiseau fait enfin son retour.

Son envol de par en par du Rhin

Ses ailes s’emparent des remparts du Mur

La plume signe la guerre, le pélican assassin

Son plumage blanc rappelle la paix impure.

Et, sous son bec, l’armistice capitule

Il lève le siège pour un nouveau voyage

La balle et son impact écrasent la bulle

Le pélican reviendra ombré cet immonde passage.

-- Immorale, MMX --

07 juin 2007 - 08:56

Que le maléfice cruel se peigne dans l’évangile

Que le séjour des morts revienne joncher la Terre

Que le sang du Styx coule à nouveau dans le Nil

Que le Tout-Puissant a tort et incendie son sanctuaire.

Que les enfants de Thèbes rejoignent les tombeaux

Que les hideuses Harpies arpentent le sombre ciel

Que les glorieuses impies pressent la Bible dans l’étau

Que la force du vice de Méphistophélès se soulève.

Que les hordes Barbares déchirent l’âme de l’ennemi

Que les flammes martèlent l’homme cloué aux croix

Que la guerre et les armes regagnent la folle envie

Que l’histoire s’effondre sous la guillotine des rois.

Que les anges brûlent au milieu du village

Que les archanges s’entassent au milieu du gouffre

Que le ciel s’enflamme par dessus les nuages

Que la ville et la mer deviennent terre de souffre.

Que ton âme m’appelle du fin fond triomphant

Que tu baignes dans l’huile ondulant mon corps

Que je saigne sur la feuille enseigne du sang

Que les trains s’égarent au rail de la mort.

Que l’on arrache les ailes pour éviter l’envol

Que l’on piétine la belle sous l’océan de sable

Que l’on cible et sectionne les beaux cieux des sols

Que l’on fusille les innocents condamnés coupables.

Que les âmes lucides illuminent le bûcher

Que ton sourire sensible aveugle le cyclope

Que les lucioles humides s’éteignent sur l’archer

Que meurtrie mon âme ton chant de Parthénope.