pipoune

L'air
Et ses différents composants...
L'air qui gonfle
L'air qui enivre
Celui qui se boit ou s'enfuit

Justement, je meurs de soif.

L'oxygène me donne la possibilité de
L'air m'emporte sur une autre planète
En deçà puis au-delà.
Je me rétracte, je vois dessous
Et me voilà embarqué pour une sphère débordante où l'atome n'a plus de sens:

Je vole quand je respire,
je meurs tout autant quand je vis à l'endroit
A l'endroit où je suis, à l'envers de mon coeur quand il rit.

Tu es immobile,
tu m'effraies.
Je t'aime fou et inorganisé

A l'envers.

Les pieds sur la tête
Fuyant tête aux pieds le tout venant qui t'entoure et t'oppresse.
Je te veux et désire, mais délivré d'eux;
Près d'eux malgré tout car ils sont tes semblables
tes partenaires effrayés mais humains

Aime-les
mais du dehors

Ecoute
ne parle-pas
car ici il fait noir.
Fouille au fond et sors-en ce que tu pourras
tout ce que tu désireras
ou redouteras.

C'est comme ça ne doute pas
De la vie oui d'acord ça tu peux
mais pas de ton âme
cette chose en fusion insaisisable et muette

Ecoute pourtant.

Lis et entends les sous-titres
les messages chuchotés
entêtés
empêtrés au plus près de ton coeur, chevillés et aimants
Près et loin à le fois.

Parfois, on se croise.
Nos discours ambigus, les mots enchevêtrés, tout concourt aux non-sens.

Je vis dans ce tunnel dissimulé et fragile
Je rêve de ce monde, élargi et rapide
Un peu parallèle à vrai dire.
Nos corps eux sont symétriques
Et pourtant, entends-tu les échos?

Chut...

Des accords malades, désaccords passagers,
On finit par se comprendre...
Humains jusqu'aux mains, les orteils dans la terre:

Phrases sourdes, langage amer tu es doute
Qui es-tu ombre jaune? Je te crains et je t'aime.
Où vas-tu jambe écrite, souffle sec sans rayon?

Je pêche les coeurs étouffés, les pantins enrhumés qui voyagent au vent.
Mime homme sage, appelle le printemps
les douceurs enivrantes enroulées sur les troncs
Que je renaisse de trois lettres tombées là par hasard.

Je traverse le temps, je suis une image
Imagine...
Je vois ou je nuis, jour de grève et d'ennui
A l'envi je transperce les papillons déchus

Je te touche tu m'effleures
J'affleure, l'échoué immédiat
Médiateur médisant
Médusé mais...

Dis-moi.

Réverbère saillant
Icône maléfique
Opération inconnue

Tu t'éloignes, je me vois.

Regard vert sur la porte
Lumière à peine éclose

Fruit mûr, monde clos.

...

.Fin