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Maureen

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Hors-ligne Dernière activité : juil. 23 2007 06:39

Publications sur Toute La Poésie

Sous Le Talon Des Lettres

22 juillet 2007 - 10:49

Je sUis venUe
PAr un chemin qu'on A fermé
Où Était-il ? le dÉbroussailleur
Qu'on nOmmait l'hOmme ?

Je suIs venue
Sans feuiLLes ni courses sans Larmes
Je les aI bues s'il en fuyait
Toutes au soL Levant La tête sous le soleil Comme une Couleur

Je suis Venue
Avec et pour mégarde
PAtience, son besson que je ne connaissais PAS
Je mangeais dans l'estomac de l'étranger ; n'existais PAS ;
Rotais de la Viande ;
Je me voyais Rose faience dans un Retour

Sur des herbes Mal MouiLLées par des Matins d'aiLLeurs
Je fends Mes taLons
Racle
Me peRdent
LoRsque je suis venue une premièRe fois
La nUIt, OUI c'était tOI
Ouvrait sur Une viLLe de la luMIère
Là, sUr et d'Une seULe Main
Les murs faisaient fermer leurs yeux à ceux qui saignent des poings

Deux c'est une Prière
Et le cortege referme la Plaie faîte pour un arbre
Il n'y a plus de place, Plus de pages libres, la chandelle cabre les lettres sur ton livre
Tu coules - une ride de Plus frappe sous ta peau

(Ouvrez lui, cheminées !)

FOrêts d'absence, ensevelissez moi siCut deCet
Ô ! et sOus vOs Cimes...

Enveloppe de sang

10 juillet 2007 - 11:42

La nouvelle menace d’après la douleur. La conservation, non, une branche, et tu y pousses dessus. Je vais te décrire le monde et te découvrir, à force de pelles. Je vais laisser l’érosion au vent et m’éprendre du trouble sur tes lèvres, lorsqu’on les ouvre pour en faire sortir les cadavres, comme on ballade nos vieux dans des croisières d’oubli. Je ne sais pas faire. Te cacher, je ne sais pas faire. Je voudrais te dire, belle ecchymose, « tu n’es pas ma prison, tu n’es pas leur prison, dans lesquelles ils fermentent la bête qui me poursuit. » Je caresse ta cicatrise, je frémis que tu pourrisses et abrites du sable. Quand tu es en mon genou, blessure, ne prend pas la largeur d’une dune pour me faire croire qu’en les escaladant tu meures. Je sais où te trouver encore, mais dis moi ton sésame. Jolie rengaine que les chansons des nomades dont ils se rappellent devant le mur chanté, devant l’oasis cherchée. Jolie bosse celle où l’on voit le portrait de la carapace en ébauche. Tailladée par le noble poids du faix. C’est cela, la lourdeur du pas du paysan sur son champs. Pas la masse du propriétaire, mais la trace de celui qui revient pour dire : « Je me suis assis, tu me faisais chaud, et je viens voir en même temps que mes plantes si mon passage a porté ses fruits dans ton sol ». Et par-dessus la pierre on apprend à reconnaître la vie et la mort qui peuvent être libéré si on la soulève. Mes terres jectisses sont franches et mon repas en leur compagnie m’invite au bout du monde. Tu vois, je t’ai conté. Rie de toutes plaies. Gorge leurs veines pour qu’elles explosent, je veux te boire et qu’étrangler soit ta solution. Les mots se noient, derrière la digue.

Je ride et coule des os.

L'écorce des plaies

05 juillet 2007 - 11:19

Parfois ça gerbe. Là où ils poussent dans les dessins, nos enfants jouent. Parfois on se prend à rêver que non. Et puis oui toujours, ils disent, et accepter c’est vomir énormément de souvenirs. Je n’aime pas. Je n’aime pas tout ce que tu dis, on dirait que tu m’en veux. Le monde. Il t’appartient, la rupture c’est de lâcher tout ça, d’avoir un où à appartenir enfin. Je me suis écrasée comme une planète. Mise en bourgeon sur des baobabs qui me riaient, l’occidentale. Devant eux opaque comme une abeille qui ne revient plus. La violence sous la peau, quand ça chauffe, boue, liquide je deviens. Le poème ne rime à rien, qui s’écrit devant la glace. « Brise là comme un vent lourd », et je l’ai fait. « Renverse le sable sur la paume libre ». Gauche et amicale, ma loi des aventures. Partir un matin vers toi parce que le soir n’existera pas. Tu l’as préféré âgée n’est-ce pas ? Va, va la perdre, je ne te retiens. La rue est longue, endeuillée et frappée d’étages en plein air. Il n’y a que très peu d’hommes, dis moi où la ville les cachait quand nous croyions en eux ? Il en fut beaucoup qui moururent d’atroces racines où je dormais en t’attendant. J’ai pris la ride du siège, ami. N’est-ce pas que les mots sont encore là ? Tu peux me taire ? Où tu es, peux-tu me taire ? Derrière un printemps, tu reviendras, nouvel octobre.

Mais j'ai tu la dernière phrase.

Pierre du nord

02 juillet 2007 - 09:24

La ville est partie
Elle a dix jours

Tes bras n'ont plus de noeuds en elle

Je suis hors de ses murs, hors de toi

Lasse de t'écrire
Je me suis posée sur tes trottoirs,
Où dix mille femmes m'accompagnaient

Nous marchions
La rue d'après c'était la pluie
Une terrible goutière et des chats
Miaulaient sous les ményanthes des citadines

Quel mot affreux a grignoté là dans ma main ?
J'aimerais demain comme une mémoire neuve
M'eveiller un matin en absence

Je cherche la fenetre où mon homme m'avait écrit
On l'observe
Elle brille la petite
Et dix mille femmes disent oui

Pourquoi les as-tu choisies si vieilles ? leur robe s'encoublent
Je ne peux que t'offrir leur mort

Viens, construisons ailleurs et
Brûlons les

Toujours mon feu en toi
Et tu me languis sous les voûtes sales de nos avants corps

Le tombeau des lumières

30 juin 2007 - 03:08

Rattrapée par l'écriture
Vampire aux premières lueurs du jour
J'ai fermé le ciel des poétes
Et j'ai dessiné tout une épave

(elle était noire et rouge, rouillée et souillée ; c'était moi et j' ai même cru y entendre le capitaine chanter, debout sur ses gouvernails, des larmes de matelot dans sa bouteille)

La lumière perce à travers ses côtes
Elle est froide comme un bouton de chemise

Je cherche un homme : au fond de ma gorge